L’I.f.c (Institut français du Congo) de Brazzaville organise, du 4 au 8 avril 2023, la deuxième édition de la Semaine de la mode de Brazzaville, appelée «Brazzaville fashion week». Placée sous le thème, «Afro pop», cette édition est dédiée à la culture pop et des cultures et arts d’Afrique. Dans une conférence de presse qu’il a tenue, vendredi 31 mars 2023, le directeur délégué de l’I.f.c Brazzaville, Régis Ségala, en compagnie du directeur artistique de cette édition, Hippolyte Diayoka, ainsi que de quelques représentants des structures partenaires de l’événement, a indiqué que cette deuxième édition vise «la valorisation de la mode africaine et le génie créateur des stylistes modélistes congolais».
La deuxième édition de la «Fashion week de Brazzaville» est dédiée à la rencontre de la culture pop et arts d’Afrique, pour faire chanter les couleurs, celles du pop art comme celle des tissus africains. Tout ça pour relever un secteur culturel qui a beaucoup à apporter. Malgré le boom du wax sur le marché africain, l’industrie de la mode au Congo accuse un grand retard sur tous les plans. Bien qu’ayant tout le potentiel souhaité, le pays reste en marge de cette révolution culturelle.
Le développement du secteur de la mode dans le pays devrait passer par la formation, la réglementation et l’événementiel ainsi que par des réseaux de distribution.
C’est dans cette perspective que l’Institut français du Congo organise cette rencontre baptisée «Fashion week de Brazzaville», pour donner de la visibilité aux créateurs locaux et booster le secteur de la mode vestimentaire dans notre pays. On connaît bien la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes). Mais, les autres arts reposant sur le tissu doivent aussi être promus. A la deuxième édition de la «Fashion week de Brazzaville), des participants viennent notamment de France, du Sénégal, de la RD Congo et du Gabon. Pendant quatre jours, il est prévu des conférences, des expositions, des formations ainsi des soirées de présentation des collections des stylistes Congolais et étrangers.
Pendant la conférence de presse, le directeur délégué de l’I.f.c a présenté le programme détaillé des différentes activités prévues du 4 au 8 avril. Pour, Regis Segala, «l’importance c’est de faire connaître la mode au Congo, sachant qu’il ne n’existe pas de semaine consacrée à la mode, mais seulement quelques défilés dans certains endroits de Pointe-Noire et de Brazzaville. C’est important qu’on réunisse tous nos créateurs, tous nos stylistes, tous nos modélistes et ceux qui travaille autour du tissu de la mode pour se faire connaître et échanger entre eux».
Organisée par l’I.f.c, en partenariat avec les Instituts nationaux de culture des pays de l’Union européenne, l’Ambassade de France, l’Institution international de Wallonie-Bruxelles, le quotidien du Bassin du Congo, Les Dépêches de Brazzaville, le Carrousel international de la mode Bralico, Tommy Hilfiger Lacoste Fashion Africa T.v, etc, la Semaine de la mode de Brazzaville s’inscrit sous le signe de la révolution culturelle dans la rencontre entre tradition et modernité.
Signalons que les entrepreneurs de la mode au Congo ont besoin d’un accompagnement propre à leur secteur d’activités. Ils ont besoin de vraies solutions qui permettent un encadrement des métiers et le développement d’une véritable industrie, parce que jusqu’ici, tous leurs matériaux sont importés. Le Congo doit créer ses propres standards de mode, adaptés à sa culture et ses réalités locales.
Roland KOULOUNGOU
