Le Ministère de la santé et de la population et l’Unicef ont pris part, jeudi 1er août 2024, à la cérémonie de certification Mavimpi ya mboté du Centre de santé de Kinsoundi, dans le District sanitaire de Makélékélé. En effet, à l’issue des évaluations conduites en juin 2024, le Centre de santé intégré de Kinsoundi a présenté des performances exceptionnelles, atteignant jusqu’à 92,5%. Il est devenu ainsi le premier centre de santé à recevoir la Certification Mavimpi ya mboté, dans le Département de Brazzaville. La cérémonie a coïncidé avec la célébration de la Smam (Semaine mondiale de l’allaitement maternel), dédiée à cet effet et dont les activités étaient officiellement lancées.
La République du Congo fait face à un défi majeur pour réduire la mortalité maternelle et infantile, qui reste parmi les plus élevées au monde. Selon le rapport de l’Observatoire national des décès (publié en 2021) et le rapport Mics 2015, le pays enregistre 445 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, avec 21 décès néonatals pour 1.000 naissances vivantes.
Pour relever ce défi, le pays s’est engagé dans un processus de renforcement du système de santé, en améliorant la couverture sanitaire universelle, la résilience aux crises sanitaires et la performance des services de santé. Parmi les stratégies adoptées, l’amélioration de la qualité des soins et des services apparaît comme un levier incontournable pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles, renforcer la satisfaction et la confiance des usagers et des prestataires. C’est dans ce contexte que le Ministère de la santé et de la population, en collaboration avec Unicef, a lancé l’initiative Mavimpi ya mboté (La bonne santé, en français), pour inverser la tendance.
L’initiative Mavimpi ya mboté est un modèle d’offre intégrée d’assurance qualité et de certification des services de santé, centré sur le couple mère et enfant. Elle vise l’amélioration de la qualité des soins de la mère et de l’enfant, à travers une approche de gestion stratégique des districts sanitaires. À la suite des succès enregistrés dans les premiers centres de santé à Loandjili (premier district pilote), l’initiative a été élargie, en juillet 2023, au District sanitaire de Makélékélé où sept formations sanitaires ont intégré le processus. Les résultats des évaluations, réalisées en septembre 2023, dans le District sanitaire de Makélékélé, ont montré un niveau de performance globale du district de 52,43%.
La performance des structures sanitaires variait d’un centre à l’autre, avec un score minimum de 39% pour le C.s.i de Jean Taty et un score maximum de 60% pour le C.s.i de Kinsoundi. Il faut noter que 86% des C.s.i avaient un score inférieur à 60% et 29% un score inférieur à 50%.
Les mêmes évaluations, reprises en juillet 2024, ont montré des changements significatifs. Le score global de performance du district sanitaire est passé à 52,43% 64% et 69%, avec 100% de C.s.i qui ont dépassé individuellement la performance de 70%. Parmi ces centres de santé, 71% avaient des performances supérieures ou égales à 70%.
Ces résultats sont le fruit d’une collaboration réussie entre le Ministère de la santé et de la population et l’Unicef, à travers l’approche Mavimpi ya mboté, qui s’est appuyée sur un accompagnement personnalisé, une co-création avec la communauté et une motivation transformationnelle des agents de santé. Cette approche a permis aux centres de santé de:
– bénéficier d’un appui technique et financier adapté à leurs besoins;
– avoir un suivi régulier de leurs indicateurs;
– renforcer leur participation communautaire et leur gouvernance locale;
– et d’être récompensés pour leurs efforts.
En effet, les centres de santé qui atteignent la performance de 80% sont reconnus comme des modèles d’excellence (Centre de santé Mavimpi ya mboté) et deviennent éligibles à recevoir des certificats de reconnaissance et d’encouragement. Ces certificats sont délivrés lors d’une cérémonie officielle, qui vise à valoriser les établissements de santé et leurs agents. Les certificats sont accompagnés d’une plaque distinctive, qui est affichée à l’entrée du centre de santé. Cette plaque peut être retirée si le centre de santé perd sa performance au-dessous de 80%, lors de deux évaluations consécutives.
(Tiré du communiqué de l’UNICEF)