Le Comités de santé (Cosa) du C.s.i (Centre de santé intégré) Jane Vialle a, désormais, un nouveau président, Pechchrist Gelasse Wavoutoulou, tout comme celui du Quartier 58, dans la zone de Soukissa, qui est maintenant dirigé par Yvon Serge Malonga. Les deux Cosa, qui constituent deux aires de santé situées dans le District sanitaire de l’arrondissement 5 Ouenzé, à Brazzaville, ont tenu leurs assemblées générales, mercredi 11 septembre 2024, au siège de l’arrondissement, avec l’appui de l’O2c.d (Observatoire congolais des droits des consommateurs), à travers le dispositif du Projet Kotonga (construire l’avenir), financé par l’Ambassade de France au Congo, pour une durée de dix-huit mois.
Les deux assemblées générales étaient supervisées par Crépin Nazaire Ondzé, secrétaire général de la Mairie de Ouenzé, en présence du Dr Oger Gérard Ondongo, chef de service des études, planification et formation à la Direction départementale de la santé de Brazzaville, représentant son directeur, et du Dr Léa Bertille Samba, médecin-chef du District sanitaire de Ouenzé. Chaque bureau du Comité de santé compte cinq membres.
Le Comité de santé est un organe de participation communautaire, chargé, entre autres, de cogérer, avec l’équipe technique, les ressources affectées ou générées par un Centre de santé intégré, au regard de la nouvelle organisation du secteur de la santé définie par le décret n°2020-553 du 15 octobre 2020. A travers le Projet Kotonga, financé par l’Ambassade de France à hauteur de 26 millions de francs Cfa, l’O.2c.d, représentée par Fulgence Mahindou, est impliquée dans la mise en place de la participation communautaire au système de santé. Une aire de santé est une entité géographique délimitée, composée d’un ensemble de villages en milieu rural et de quartiers en milieu urbain.
Pour sa part, le Dr Oger Gérard Ondongo a insisté sur le fait que la santé des citoyens est un enjeu majeur qui nécessite la mobilisation collective et l’engagement permanent, en s’adressant aux élus des deux comités de santé. «Notre pays fait face à de nombreux défis en matière de santé. Cependant, grâce à l’implication de chacun d’entre vous, nous avons réalisé des progrès significatifs dans le développement communautaire. Ensemble, nous bâtirons un système de santé plus solide, plus inclusif et plus efficace. C’est en unissant nos efforts que nous pourrons avancer et répondre aux attentes de la population. Je vous encourage encore à continuer à sensibiliser les communautés sur les problématiques de santé, à promouvoir des comportements favorables à la santé et à veiller au respect des informations et mesures sanitaires», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le Dr Léa Bertille Samba a édifié sur le fonctionnement de son district sanitaire. «Le District sanitaire de Ouenzé compte deux structures sanitaires étatiques, dont l’une se trouve dans le Quartier 55, à Jane Viale, et l’autre dans le Quartier 58, dans la zone du Quartier Soukissa. Ouenzé est divisé en dix aires de santé, mais il n’y a que deux centres de santé intégrés de l’Etat. Cela constitue un véritable problème. Il est question de développer, également, dans les autres aires de santé, des formations sanitaires publiques. Le reste de ces aires de santé sont couvertes par des structures privées qui ne répondent pas aux tarifs de l’Etat. Les populations souffrent quelque peu. C’est un grand défi à relever. Nous souhaitons qu’on érige un Centre de santé intégré public dans chaque aire de santé. La communauté, organisée au sein des Comités de santé, participe dans ces centres publics de santé, permettant de mobiliser la population à venir au niveau de ces formations sanitaires publiques, où il y a des tarifs compétitifs, par rapport au privé, pour venir prendre les soins de proximité», a-t-elle fait savoir. A noter que le profil épidémiologique du District sanitaire de Ouenzé présente le paludisme en tête des pathologies les plus fréquentes, comme dans les autres districts sanitaires. Il est suivi des grippes et de quelques maladies diarrhéiques.
Martin B.-M.
