Ignace Tendelet, directeur de cabinet du ministre de la santé et de la population a reçu, lundi 12 décembre 2022, la délégation de l’O.p.c (Ordre des pharmaciens du Congo) et du Synaphac (Syndicat national des pharmaciens du Congo). Pendant trois heures de temps, il a discuté avec les pharmaciens, dans la perspective de l’annulation de l’autorisation accordée à Abdoul Madjid Traoré, un pharmacien d’origine malienne, naturalisé congolais, en violation de la loi selon eux. Au sortir de l’audience, le Dr Victor Ngoma a répondu à nos questions.
* Un avis de grève avait été lancé le mercredi 7 décembre dernier, si durant les sept jours qui se sont écoulés, le ministre de la santé ne retirait pas l’autorisation accordée au pharmacien Abdoul Madjid Traoré, d’ouvrir une officine au Congo? Vous sortez d’une longue réunion avec le directeur de cabinet du ministre de la santé, la grève est-elle maintenue ou ajournée?
** Merci monsieur le journaliste! Effectivement, le mercredi 7 décembre dernier, nous avons lancé un avis de grève. Dépassés les sept jours, si l’autorisation qui permet à Monsieur Abdoul Madjid Traoré d’exercer, n’est pas retirée, les pharmaciens vont fermer leurs officines sur toute l’étendue du territoire national.
On ne comprend pas comment Abdoul Madjid Traoré, Congolais d’origine malienne, trois ans après son arrivée dans notre pays, s’est naturalisé congolais et parmi les Congolais, dont lui, il y a des pharmaciens qui ont eu des refus d’inscription à l’Ordre des pharmaciens du Congo. Pourquoi son refus d’inscription à l’ordre fait couler tant d’encre? Il nous a trainés dans toutes les juridictions jusqu’à la Présidence de la République. Il nous restait qu’une seule arme, c’est la grève, parce que ceux qui le soutenaient ont sous-estimé les pharmaciens, au profit d’un seul Congolais. Donc, ils sont allés jusqu’à méconnaitre la santé publique. Nous, nous sommes des acteurs de la santé publique. Avoir un bras de fer contre les pharmaciens, c’est accepter un bras de fer contre les populations. Après cinq jours de cet avis de grève, le Ministère de tutelle nous a fait appel et nous avons été reçus par le directeur de cabinet. Après trois heures de discussion, nous avons abouti à un compromis d’apaisement.

* C’est quoi votre compromis d’apaisement?
** L’autorisation accordée à Abdoul Madjid Traoré sera retirée. Nous avons dit en pleine discussion que c’est une fausse autorisation. On ne peut pas signer une autorisation qui n’a pas suivi un circuit normal.

* Mais l’autorisation avait été signée par le ministre sortant de la santé?
** Mais on se demande comment cette autorisation avait été signée et sur quelle base l’autorité s’est appesantie pour lui accorder cette faveur. Ce Congolais n’est pas inscrit à l’ordre, parce que sa moralité ne cadre pas avec la profession. On ne vend pas, mais on dispense le médicament. C’est dans la dispensation que dépend la santé des populations. On ne peut pas mettre n’importe qui au service de cette profession de pharmacien. Ce monsieur n’est pas inscrit à l’ordre. Donc, il n’est pas pharmacien. Après, le ministère doit conjuguer les efforts avec nous maintenant.

* La grève est finalement levée au grand bonheur des malades?
** Comme le ministre de la santé, Gilbert Mokoki, n’est pas sur place, nous sommes convenus sur un délai de 14 jours, pour permettre au cabinet du ministre, de travailler. Dépassé ce délai, si rien n’est fait, nous maintiendrons notre position. Nous pensons que tout ira dans le bon sens, parce qu’il n’y aura pas un deuxième fiasco, comme la dernière fois. Les populations peuvent nous faire confiance et nous avons à cœur leurs vies, leur santé.

Propos recueillis par
Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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