Dans un communiqué de presse publié le samedi 8 février 2025, à Brazzaville, Digne Elvis Okombi Tsalissan, président du Comité d’organisation de l’appel au rassemblement autour du patriarche «D.s.n pour tous», a annoncé le report du «tera meeting» prévu le dimanche 9 février dernier, sur le Boulevard Alfred Raoul. Ce meeting n’a plus eu lieu. Et pour cause, le préfet de Brazzaville, Cébert Iboko Onanga ne lui en a pas accordé l’autorisation.
Annoncé à coups de publicité et de rencontres des jeunes à travers les arrondissements de la ville capitale, le «tera meeting du rassemblement d’une centaine de milliers de Congolais pour honorer le patriarche Denis Sassou Nguesso» au Boulevard Alfred Raoul n’a plus eu lieu. Le préfet de Brazzaville reproche aux organisateurs leur manque de clarté sur les auteurs de la manifestation. «La concomitance de vos demandes pour votre manifestation du 9 février 2025 engageant une association et un cartel de partis politiques m’amène à prendre des mesures conservatoires, pour la préservation de la paix dans le Département de Brazzaville», a signifié Cébert Iboko Onanga dans la lettre en réponse qu’il a adressée à Digne Elvis Okombi Tsalissan, en date du 3 février 2025.
Si administrativement, c’est cette excuse qui a été donnée, il faut dire que ce fameux «tera meeting» était mal parti, en raison de la rivalité entretenue avec l’initiative du P.c.t de célébrer avec faste la date du 5 février. En effet, le «tera meeting» du patriarche était initialement prévu à cette date du 5 février. Finalement, le P.c.t s’y est imposé en organisation un meeting en salle, au Palais des congrès, pour commémorer, sous le label du «timonier national», cette date marquant l’accession au pouvoir, en 1979, pour la première fois, du Président Denis Sassou-Nguesso.
La rivalité s’est transposée ensuite sur les symboles: le patriarche versus le timonier national. Les critiques ont fusé à travers les réseaux sociaux. Invité de la chaîne de télévision en ligne, Ziana T.v, animée par les compatriotes de la diaspora en France et dont on connaît la ligne éditoriale très acerbe à l’égard du pouvoir de Brazzaville, Digne Elvis Okombi Tsalissan a été indexé comme ayant tenu des propos infamants contre le «timonier national». C’est dans ce climat que la décision du préfet de Brazzaville est tombée. Est-ce une manière de le punir, pour avoir manqué de respect aux aînés? En tout cas, les commentaires vont bon train dans les réseaux sociaux. Mais, y aura-t-il plus tard un «tera meeting de soutien au patriarche»? L’avenir nous le dira.
Urbain NZABANI
