Electricité

Le vol des cornières des pylônes à l’origine de sévères coupures à Brazzaville

Depuis pratiquement deux semaines, les black-out d’électricité se sont multipliés dans la capitale, Brazzaville, ville déjà soumise, depuis le dernier trimestre de l’année 2023, à un régime sévère de desserte en électricité. Cette fois, le directeur général de E2c (Energie électrique du Congo), Jean-Bruno Danga Adou, a annoncé aux médias, le mercredi 25 septembre 2024, que des vandales ont dérobé des cornières d’un pylône près de Ntsiélampo, au Nord de Brazzaville, provoquant sa chute et celle de trois autres pylônes. Cet acte a provoqué un black-out majeur dans la ville capitale, car ces pylônes font partie du réseau T.h.t (Très haute tension) qui transporte plus de 70% de l’électricité en provenance de Pointe-Noire.

Comme dit le proverbe, «un malheur ne vient jamais seul». Les privations d’électricité, les citadins de la capitale s’en plaignent toujours et elles se sont aggravées depuis le dernier trimestre de l’année 2023. De même, les pénuries d’adduction d’eau sont monnaie courante. Pour toute solution, le gouvernement demande à la population d’être patiente. «Les cadres de E2c sont à la manœuvre. Nous espérons que nous arriverons toujours à bout de cela et le gouvernement continuera de travailler, à faire en sorte que nous puissions disposer davantage de ressources, pour améliorer, une fois pour toutes, ces réseaux de distribution tant d’eau que d’électricité», avait confié à la presse le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, en avril dernier, après avoir visité les installations d’électricité et d’eau courante. Sur ce plan, la capacité de résilience des Congolais est à louer, mais jusqu’à quand elle va continuer à tenir?
Pylône écroulé
Jean-Bruno Danga Adou (à droite), directeur général de E2c
Comme on le sait, lorsqu’on commence à avoir des ennuis dans un domaine, il est rare que d’autres ne surviennent pas également. Ce qu’on appelle communément la «loi des séries». Voilà qu’aux premiers ennuis est venu s’ajouter l’incivisme des jeunes, que certains soupçonnent d’être les stagiaires renvoyés par la société d’électricité.  Ils se mettent à démonter des pylônes, pour récupérer les cornières qu’ils vont vendre dans les fonderies artisanales ou autres.
Jean-Bruno Danga-Adou a signalé aussi d’autres actes de vandalisme, notamment le vol de câbles en cuivre dans différents postes de la ville, perturbant l’approvisionnement électrique dans plusieurs quartiers comme à Makabadilou où la ligne alimentant Moukondo et le centre-ville a été affectée.
Devant cette situation et pour parer au plus pressé, la société E2c a pris des mesures pour effectuer rapidement les réparations, afin de pouvoir desservir ses abonnés. Son directeur général a saisi cette opportunité pour appeler les populations à la vigilance, contre les actes de vandalisme perpétrés sur les réseaux électriques.
Avec les black-out prolongés, le recours aux groupes électrogènes est devenu la panacée pour les entreprises et les services. Mais quand, pendant trois jours de suite, il n’y a pas d’électricité ou quand celle-ci n’est garantie que pendant quelques heures, les coûts de production pour les entreprises (hôtels, boulangeries, boucheries, restaurants, ateliers de ferronnerie, de menuiserie, etc)  flambent. Même charger son téléphone portable est devenu une gageure dans les quartiers.
Comme on peut le constater, le Congo-Brazzaville traverse une période extrêmement critique au plan social. Non seulement l’inflation des prix sur le marché affaiblit le pouvoir d’achat des citoyens, mais encore les défaillances du service d’électricité et d’eau courante et la crise financière qui se manifeste par les retards de salaires rendent la vie pénible. Ces difficultés se sont accentuées et, de plus en plus, des familles sont dans la précarité.
Jean-Clotaire DIATOU

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici