C’est parti, pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Can Maroc 2025, avec le démarrage de la phase de groupes. Le Congo fait partie du Groupe K, avec l’Ouganda, l’Afrique du Sud et le Soudan du Sud. Il lui faut être parmi les deux premiers, pour être qualifié. Et justement, le Congo a fait une belle entrée en la matière, jeudi 5 septembre 2024, au Stade Alphonse Massamba-Débat, à Brazzaville, avec la victoire des Diables-Rouges devant les «Bright stars» du Soudan du Sud (1-0). Mais, emportés par la joie de ce succès, qui est intervenu après une longue période critique, les dirigeants sportifs congolais ne se sont pas interrogés sur les faiblesses de leur sélection nationale, qui est allée s’incliner fatalement devant les Grues «The Cranes» de l’Ouganda (0-2), douchant ainsi leurs espoirs de qualification.
La victoire à domicile était comme libératrice pour les dirigeants sportifs congolais, après une longue période critique ayant suivi la débâcle des Diables-Rouges au Maroc, en juin 2024, dans le cadre de la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le moral était tombé bas alors que les divisions étaient apparues au niveau des dirigeants sportifs nationaux. Il a fallu se ressaisir et relancer la machine, avec l’arrivée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Can Maroc 2025.
Pour la première journée des éliminatoires de cette Can, les Congolais recevaient les Sud-Soudanais. Le public sportif a répondu nombreux et le stade était plein aux deux tiers. Il n’était pas question pour les Congolais de perdre à domicile. Dès la onzième minute, le milieu de terrain, Chandrel Massanga, a mis fin au suspense, en faisant trembler le filet sud-soudanais d’une frappe depuis l’extérieur de la surface de réparation. Et les gradins explosaient de joie.
Malheureusement, que des occasions manquées pour le reste du match. Les Sud-Soudanais n’ont pas craqué, au contraire, ils se sont défendus jusqu’au bout. Au coup de sifflet final, le Congo s’offrait une victoire étriquée, mais qui a suscité sa part de joie, de satisfaction et d’&assurance chez les Congolais. «Je suis soulagé d’avoir gagné ce match que nous avons maîtrisé. Nous nous sommes servis de nos précédentes contre-performances, pour être meilleurs aujourd’hui. Les joueurs sont unis et c’est le plus important», a confié à la presse, le coach national, le Congolais Isaac Ngata, dont c’est le premier match gagné, depuis qu’il a été nommé l’année dernière.
Les Congolais se sont tellement allés à leur joie qu’ils ont oublié que leur sélection nationale accuse des faiblesses qui sont tout de même à corriger. Ces faiblesses se sont manifestées à l’occasion de la deuxième journée, lundi 9 septembre, à Kampala, face aux «Cranes» de l’Ouganda. Au lieu de se battre pour un match nul, qui aurait été bien profitable pour leur qualification, les Congolais ont carrément courbé l’échine. Ils se sont inclinés 0-2. C’est comme s’ils ont été facilement rattrapés par leurs vieux démons. Voilà le football congolais et ses sempiternels problèmes.
Les Ougandais, quant à eux, ont fait une bonne affaire, après leur match nul avec l’Afrique du Sud (2-2), ils ont pris une victoire à domicile, nourrissant ainsi leurs espoirs de qualification. Pour espérer la qualification du Congo, qui sait si on peut compter sur une victoire contre l’Afrique du Sud! Tout est possible en football. Mais, c’est le travail, l’engagement et la détermination qui font la différence.
Luze Ernest BAKALA
