Le président de la Halc (Haute autorité de lutte contre la corruption) Emmanuel Ollita Ondongo, a fait partie de la délégation des responsables de la communauté éducative, pour accompagner le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, dans sa tournée des centres d’examen, pendant le déroulement du Bac et du B.e.p.c (Brevet d’études du premier cycle). La Halc a, en effet, déployé des délégués à travers l’ensemble des centres d’examen dans le pays, pour prévenir les actes de fraude et de corruption. Dans l’interview qu’il nous a accordée, Emmanuel Ollita Ondongo explique le sens de cette action.
* Monsieur le président, comment expliquez-vous la collaboration de la Halc avec le gouvernement, pendant les examens d’Etat?
** L’implication, pour la première fois, de la Halc dans le bon déroulement des examens d’Etat, cette année, a constitué le creuset de l’éducation pour l’émergence du bon citoyen et l’éveil de l’esprit d’effort. Notre institution, qui lutte contre les phénomènes de fraude et de corruption, accompagne le gouvernement, pour la crédibilité des examens d’Etat et des diplômes délivrés. C’est à ce titre que nous avons envoyé des délégués dans les centres d’examen, pour sensibiliser tout le monde. Ils ont déployé des banderoles portant le message sur le thème: «Zéro faute pour zéro fraude aux examens d’Etat: bannissons la corruption au Congo».
Ce mécanisme a permis une sensibilisation à la lutte contre la corruption et la fraude dans toutes les sphères de l’éducation, pour s’écarter de la paresse. La Haute autorité de lutte contre la corruption a couvert ces examens d’Etat, pour veiller et apporter sa contribution à la réussite sans faille de ceux-ci.
* Monsieur le président, en vous impliquant sur le terrain, dans l’organisation des examens d’Etat, est-ce que c’est une manière pour vous d’apporter des changements concernant le bon déroulement de ces examens d’Etat?
** Les ministres ont souhaité que la Haute autorité de lutte contre la corruption s’implique dans cette situation. Les membres du gouvernement m’ont fait savoir que le Président de la République a pensé que cette année, les choses doivent changer, pour aller de l’avant, pour ne plus faire comme les années dernières.
C’est une grande première, parce que c’est l’une des rares fois que la Haute autorité de lutte contre la corruption soit intéressée à cette épreuve qui n’est pas aussi facile. C’est une prise de conscience de la République, des dirigeants qui ont pensé que la Haute autorité de lutte contre la corruption doit travailler, pour essayer d’enrayer cette corruption et cette fraude qui deviennent des microbes dans nos veines. Nous sommes obligés d’aller sur le terrain. Les textes qui nous régissent nous le recommandent. Nous voulons avoir des produits crédibles au niveau des examens d’Etat. Nous tenons à les rendre propres. C’est important pour la Nation.
* Après cette ronde sur le terrain, quelle a été votre appréciation?
** On est satisfait. On a palpé l’atmosphère dans les salles de classe et au niveau des enseignants et des dirigeants des ministères en charge des enseignements. Nous avons dit aux candidats d’oublier leurs pratiques appelées «bébés noirs, bébés lili». Que les enfants sachent qu’ils ne doivent pas seulement travailler pour eux-mêmes, mais, c’est surtout pour la Nation. Il faut rendre crédible la Nation. Il est arrivé un moment où nos étudiants ont été refoulés dans des universités étrangères, par manque de niveau. Les médias doivent aussi poursuivre ce combat.
Propos recueillis par
Martin
BALOUATA-MALEKA