Enquête d’Afrobaromètre sur la démocratie et l’économie au Congo

74% de Congolais pensent que leur pays n’est pas une démocratie

Société à but non lucratif dont le siège est à Accra, au Ghana, Afrobaromètre, représenté par Hassana Diallo, coordonnateur des communications pour l’Afrique francophone, a réalisé, du 16 juin au 20 juillet 2023, par le biais de son partenaire national, l’Association Avenir Nepad Congo, que dirige le chercheur et écrivain, Dr Etanislas Ngondi, une enquête sur la démocratie et la gouvernance en République du Congo, dont les résultats ont été rendus publics, le vendredi 15 septembre 2023, à l’Hôtel Pefaco, à Brazzaville, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la démocratie. Ainsi, selon cette enquête, 74% des Congolais pensent que leur pays n’est pas une démocratie, tandis que 85% sont insatisfaits de la mise en œuvre de la démocratie au Congo.

Depuis l’accession du Congo à la démocratie, les sondages d’opinions ne sont pas courants. Réseau de recherche panafricain, indépendant et non partisan, Afrobaromètre réalise des sondages d’opinion sur des sujets politiques, économiques et sociaux, dans les pays africains et son expérience dst très appréciée depuis les années 2000. C’est ainsi qu’il a initié un sondage d’opinion au Congo sur la démocratie, qui a été réalisé par l’ l’Association Avenir Nepad Congo, choisi par appel d’offres, sur un échantillon de 1200 Congolais adultes, dans tous les départements du pays.
Les organisateurs et les participants à l’atelier de l’Afrobaromètre
Pendant l’atelier
Les résultats de ce sondage démontrent que les Congolais sont très attachés à la démocratie. Près de 7 Congolais sur 10, soit 69%, préfèrent la démocratie à toute autre forme de gouvernement. 84% préfèrent la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux. Et 68% sont d’accord avec l’idée de l’alternance au pouvoir (soit 43% tout à fait d’accord et 25% d’accord).
Les Congolais rejettent la règle du parti unique à 87%, le régime dictatorial à 86%, et le gouvernement militaire à 67%. Mais, 67% sont aussi d’avis que l’armée prenne la direction du pays, quand le Président élu abuse du pouvoir et privilégie les intérêts de son camp politique. Maintenant, en regardant la réalité, 74% de Congolais pensent que leur pays n’est pas une démocratie et 85% sont insatisfaits de la mise en œuvre de la démocratie au Congo.
Sur la situation économique du pays ainsi que les conditions de vie des populations, les résultats révèlent que 8 Congolais sur 10, soit 80%, disent que leur pays va dans une mauvaise direction; 71% de citoyens disent que la situation économique du pays est mauvaise et 65% estiment que leurs propres conditions de vie sont également mauvaises.
38% estiment avoir un niveau de vie modéré, tandis que 48% vivent sous le seuil de pauvreté. 55% disent avoir manqué de revenus en espèce au cours de l’année écoulée, 45% disent avoir manqué de soins médicaux, 41% avoir manqué de nourriture et 41% aussi avoir manqué d’eau potable l’année dernière. 48% estiment que les conditions économiques du pays sont devenues pires, comparées à ce qu’elles étaient il y a 12 mois et 14% seulement pensent qu’elles seront meilleures dans les 12 mois à venir.
95% de Congolais désapprouvent les réponses apportées par le gouvernement dans la création des emplois, dans la réduction du fossé entre riches et pauvres (92%), dans l’amélioration des conditions de vie des populations (92%), dans la stabilité des prix (88%) et dans la gestion de l’économie nationale (87%).
Cette enquête vise, entre autres, à produire des données et des analyses de haute qualité sur les attitudes, les expériences et les aspirations des Congolais. Les organisateurs souhaitent que ces résultats soient largement diffusés auprès des principales parties prenantes, notamment les acteurs politiques et les défenseurs des droits de l’homme, les chercheurs et les médias, ainsi que les citoyens ordinaires.
Signalons que l’atelier de restitution des résultats de cette enquête s’est tenu avec la participation des représentants des institutions nationales, dont Alain Akouala Atipault, président de la Commission nationale du M.a.e.p (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs), des délégués des partis politiques, des représentants des ambassades des Etats-Unis et de l’Union européenne et des acteurs de la société civile.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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