Selon une récente enquête l’Afrobaromètre, un réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, dont les résultats ont été publiés le 2 octobre 2024, une grande majorité d’Africains se montrent tolérants envers les personnes d’ethnies, de religions, d’affiliations politiques et de nationalités différentes, mais seulement le quart parmi eux se sentent à l’aise de vivre à côté d’une personne homosexuelle, révèle les résultats.
Basée sur 53.444 entretiens en face-à-face, à travers 39 pays africains sur 54, l’enquête de l’Afrobaromètre montre que les perceptions d’un traitement injuste de la part des gouvernements sont largement répandues, notamment en fonction du statut économique des personnes.
Sur la confiance interpersonnelle, les parents sont les seules personnes auxquelles une majorité (58%) d’Africains déclarent faire «beaucoup» confiance. Mais, la majorité des répondants disent faire au moins «partiellement» confiance à leurs voisins, à d’autres citoyens, à des personnes d’origine religieuse ou ethnique différente et aux personnes qu’ils connaissent.
Au sujet de la discrimination, 6 Africains sur 10 (61%) déclarent que les gens sont «souvent» ou «toujours» traités de manière inégale en vertu de la loi. Presque la moitié (47%) des répondants disent que leur gouvernement traite «souvent» ou «toujours» les gens de façon inéquitable, en fonction de leur situation économique. Ils sont trois fois plus que ceux qui perçoivent une discrimination généralisée sur la base de l’appartenance ethnique (17%).
Entre l’identité nationale et l’identité ethnique, les Africains, dans l’ensemble, expriment un fort attachement à leur identité nationale, mais une majorité d’entre eux considèrent que leur identité ethnique est au moins aussi importante. En effet, la plus grande proportion (45%) des répondants déclarent accorder autant d’importance à l’une qu’à l’autre. Seulement 13% des Africains se disent plus attachés à leur identité ethnique qu’à leur identité nationale.
Au moins 8 Africains sur 10 expriment des attitudes tolérantes vis-à-vis des personnes d’ethnies différentes (89%), de religions différentes (85%), d’affiliations politiques différentes (82%) et de nationalités différentes (80%). Seulement un quart (24%) d’entre eux expriment la même attitude vis-à-vis des personnes entretenant des relations homosexuelles.
Si la majorité des répondants déclarent faire au moins «partiellement» confiance aux autres groupes de personnes, seuls les membres de leurs familles bénéficient d’une grande confiance de la part d’une majorité de répondant et près de la moitié des Africains expriment peu ou pas de confiance envers les personnes d’autres origines ethniques et religieuses.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA