Lors de la Ciar (Conférence internationale de l’afforestation et le reboisement), qui s’est tenue du 2 au 5 juillet 2024, à Brazzaville, des responsables des organisations de la jeunesse congolaise ont participé à un évènement parallèle, sous le thème: «La jeunesse congolaise pour la préservation des forêts du Bassin du Congo». Cette rencontre faisait suite à la remise, en juin dernier, du manifeste intitulé «Agir aujourd’hui pour la sauvegarde du Bassin du Congo», à Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo. Ce manifeste témoigne de l’engagement des organisations de jeunes œuvrant pour la protection de l’environnement, à jouer pleinement dans la lutte contre la déréglementation climatique.

En 2023, sous l’égide du Ministère en charge de la jeunesse et de l’Unicef, les jeunes avaient été réunis en consultation, pour recueillir leur avis sur les effets liés au changement climatique. A cet effet, les jeunes avaient conçu un manifeste qui cartographie les défis identifiés et les recommandations qu’ils jugent pertinentes. Ce manifeste, fruit d’une réflexion collective initiée en amont du sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux, qui s’est tenu en octobre 2023 à Brazzaville, a été présenté aux ministres sectoriels. Cependant, il était nécessaire que la communauté congolaise et internationale (société civile, organisations non-gouvernementales, agences des Nations unies, etc.), soit informée de leur engagement et qu’une synergie pour des actions conjuguées et efficaces venant en appui ou en complément aux aspirations gouvernementales soit créée.
Comme on le sait, 2024 a été décrétée «année de la jeunesse», par le Président de la République. Sur une population de 6.142.180 habitants, la jeunesse congolaise représente 76% de la population âgée de moins de 35 ans. Et le taux de croissance annuel moyen est de 3,2% entre 2007 et 2023.
La pollution de l’air dû à la déforestation et le manque d’accès à l’eau potable notamment ôtent la vie à 26% des enfants de moins de cinq ans. Les conséquences environnementales sont nombreuses et dévastatrices. Selon l’O.n.g W.w.f (Fonds mondial pour la nature) dont le siège est à Gland, en Suisse, en 50 ans, ce sont presque 70% des animaux sauvages qui ont disparu, à cause de la déforestation et du changement climatique. Les changements climatiques sont bien là. À mesure que leurs effets s’intensifient, ce sont les enfants et les jeunes d’aujourd’hui qui en subiront les pires conséquences. Loin d’être des victimes passives, des jeunes du monde entier ont commencé à se mobiliser comme jamais auparavant.
«Agir aujourd’hui pour la sauvegarde du Bassin du Congo» est «un appel à un changement radical et immédiat. Nous, les jeunes de la République du Congo, appelons à une prise de conscience collective et à des actions concrètes et participatives, pour préserver notre biodiversité naturelle», avait confié Paule Sara Nguie, fondatrice et coordinatrice de l’Association Human empress. Ainsi, les jeunes ont, en marge de la Ciar, confirmé leur engagement pour la préservation de la biodiversité, en particulier pour l’afforestation et le reboisement en République du Congo, afin de susciter une adhésion collective et une implication certaine de ces derniers aux côtés du gouvernement et de toutes les autres parties prenantes dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des forêts du Bassin du Congo. Reste à ce que le gouvernement, à travers le Ministère en charge du Bassin du Congo, crée les conditions de mise en œuvre des recommandations contenues dans le manifeste des jeunes.

Urbain NZABANI
(Sur la base du communiqué de l’UNICEF)

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