Epidémie de variole du singe (monkey pox)
Le Congo a enregistré 60 cas au mois d’avril, dont 19 cas confirmés
Les pays de la sous-région d’Afrique centrale sont touchés par l’épidémie de variole du singe (monkey pox, M.pox), particulièrement la RD Congo où, selon un bilan actualisé le 13 août 2024, on a déjà enregistré 15.664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année, selon le ministre de la santé, Samuel-Roger Kamba. C’est le pays le plus touché sur le continent. La République du Congo n’est pas épargnée par cette épidémie qui s’est manifestée dans le Département de la Likouala, depuis l’année dernière, avant de d’atteindre le reste du pays. L’O.m.s l’a classée comme une urgence de santé publique de portée internationale. Une cellule de coordination dont la C.r.c (Croix-Rouge congolaise) est membre, avec comme défis, entre autres, la mobilisation des fonds, a été mise en place.
Au Congo, l’épidémie de variole du singe, une maladie virale extrêmement contagieuse, est en expansion, district par district. C’est depuis le 22 août 2023 que des cas suspects de variole du singe ont été enregistrés dans le Département de la Likouala. Le 28 août 2023, le gouvernement, par le biais du ministre de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, reconnaissait officiellement l’existence de l’épidémie de variole du singe dans le District sanitaire d’Impfondo.
Un an après, l’épidémie s’est répandue sur le reste du pays, jusqu’à atteindre les grandes villes, Brazzaville et Pointe-Noire. Selon la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, le Congo a enregistré 60 cas de variole du singe, dans la période de janvier à avril 2024. 19 cas ont été confirmés par le Laboratoire national de santé publique, 10 restent probables et 31 cas sont suspectés.
La répartition géographique de la situation épidémiologique se présentait comme suit en avril 2024: départements touchés: Cuvette; Likouala, Plateaux, Pointe-Noire et Brazzaville. Le Département de la Cuvette est le plus touché avec 45 cas dont 14 confirmés dans les Districts de Mossaka et Loukoléla. Pointe-Noire a eu 6 cas dans les arrondissements de Ngoyo, Tié-Tié et Loandjili, dont 1 confirmé. Le Département de la Likouala avait 5 cas, tous à Impfondo, dont 1 confirmé. 2 cas confirmés ont été enregistrés à Gamboma, dans le Département des Plateaux. Brazzaville a connu 2 cas suspects à Makélékélé et Moungali.
«La variole du singe est une maladie qui touche à la fois les animaux et les humains, se traduisant cliniquement par une fièvre non chiffrée, des douleurs articulaires et une éruption cutanée généralisée. Elle est très contagieuse et peut entraîner la mort, si la prise en charge est amorcée tardivement. Elle se transmet de l’animal à l’homme et aussi de façon interhumaine, quand ce dernier est entré en contact avec des animaux sauvages infectés ou des viandes de chasse contaminées», avait signalé le ministre de la santé et de la population, dans son message du 6 septembre 2023.
Pour se protéger de cette maladie, le gouvernement conseille des mesures à observer, notamment: éviter tout contact à mains nues avec des animaux sauvages et/ou des viandes de chasse, se laver régulièrement et correctement les mains à l’eau propre et au savon ou en utilisant une solution hydroalcoolique après manipulation d’animaux sauvages et viandes de chasse, éviter le contact avec toute personne présentant les signes de cette maladie et, dans la mesure du possible, éviter les lieux de regroupement des animaux sauvages ainsi que leurs couloirs de passage.
Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies a déclaré que l’épidémie de variole du singe constitue actuellement une urgence de santé publique, relevant de la sécurité continentale. L’O.m.s (Organisation mondiale de la santé) lui a emboité le pas en déclarant, mercredi 14 août dernier, que l’épidémie de variole du singe, qui touche plusieurs pays africains, est une urgence de santé publique de portée internationale.
Jean-Clotaire DIATOU
Visite du Dr Jean Kaseya, directeur général d’Africa C.d.c
SITREP NATIONAL N°04 DE L’EPIDEMIE DE MPOX REPUBLIQUE DU CONGO