Epiphénomène, «ce qui se surajoute à un phénomène, à un phénomène parent, sans exercer sur celui-ci aucune influence. Autrement dit, c’est une manifestation secondaire, une conséquence ou une apparence particulière d’un phénomène premier».
Ainsi, lorsqu’une agence de notation dégrade la note d’un pays, ce que certains politiques qualifient d’épiphénomène, c’est qu’il y a un phénomène qui en est la cause; par exemple, le défaut de paiement. Alors, en responsabilité, on ne peut donc pas user d’une approximation linguistique, pour couvrir une confirmation statistique. D’approximations en approximations, on finit par construire un gros mensonge, encore que l’approximation subjective soit déjà elle-même une sorte de mensonge.
Les approximations linguistiques posent le problème du rapport des politiques à la vérité. En 2015, quelque part au Septentrion, on avait proposé aux élèves de plancher sur le sujet suivant: «La politique peut-elle échapper à l’exigence de vérité?».
Il est des moments où la rhétorique partisane doit s’effacer devant l’exigence de vérité. La vérité des faits vécus par tous doit nécessairement triompher des approximations obliques d’une rhétorique complaisante et démagogique. Parce que la vérité est vraie et s’impose en tant que vérité. Elle est comme la peau de la panthère, dont les taches ne peuvent être effacées par la pluie, quelle qu’elle soit. Les approximations linguistiques des uns traduisent la tyrannie du langage sur le sort les autres. Et, quelle qu’elle soit, aucune tyrannie n’est acceptable dans la gestion de la Cité.

Prométhée

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