Initiée dans le cadre des états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche, la consultation départementale de Brazzaville, couplée aux ateliers thématiques, s’est déroulée du 16 février au 1er mars 2023, au Palais des congrès. Celle-ci a permis aux parties prenantes de cibler les problèmes déjà connus de notre système éducatif au niveau local et de proposer des pistes de solution. Les assises de Brazzaville ont mis un terme à une série de consultations organisées dans douze départements du pays. Dans son mot de clôture, le préfet de Brazzaville, Pierre Cébert Iboko-Onanga, a salué l’apport des parties prenantes dans la réussite de cette consultation qui balise la voie vers les états généraux de l’éducation nationale.
A travers l’organisation de ces états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche, le gouvernement a décidé de faire le ménage dans le secteur de l’enseignement. Une action indispensable d’autant plus que notre système d’enseignement national est malade. Le Congo compte parmi les pays ayant un taux de scolarisation parmi les plus élevés en Afrique, mais dans la pratique, la situation est alarmante et nécessite des mesures d’urgence.
Plusieurs défis sont à relever pour assainir ce secteur: améliorer la qualité des enseignements et les conditions d’apprentissage; mettre en adéquation la formation qualifiante aux besoins de l’économie nationale et du marché de l’emploie ainsi que lutter contre la violence en milieu scolaire et universitaire et les inégalités sociales.
Durant plus d’une semaine, les trois cents participants à la consultation départementale étaient repartis en 15 commissions thématiques qui ont débattu sur sujets comme les infrastructures et l’équipement scolaire, universitaire de recherche et d’information professionnelles; la faisabilité des projets de recherche au regard des objectifs de développement; l’amélioration des conditions de vie ainsi que des carrières administratives des enseignants et les impératifs d’immersion aux technologies de l’information et de la communication, etc.
Dans son discours de clôture, Pierre Cébert Iboko-Onanga a remercié les acteurs impliqués dans la réussite de cet événement, pour leur disponibilité et leur apport destiné à améliorer le secteur de l’enseignement à Brazzaville. Il a rappelé l’importance de ces assises pour les générations futures. «Certains pays dont le sous-sol ne regorge d’aucune richesse ont accédé au développement du fait de la formation des cadres et de la recherche. C’est autant dire combien vos pertinentes contributions boosteront l’environnement scolaire et universitaire, de sorte à générer des cadres compétitifs sur le marché de l’emploie, débarrasser de toute attitude sarcastique», a-t-il déclaré
Interrogé par la presse, sur l’objectif réel de ces assises, alors que les maux qui minent le système éducatif à Brazzaville sont connus, Clobert Ibinda, président de la Conapepco (Convention nationale des promoteurs des écoles privées du Congo), a affirmé que «les propositions qui seront validées à l’issue de cette consultation vont être transformées en loi et soumis au parlement pour adoption. Il y aura un budget qui sera exclusivement dédié à ce volet de l’éducation, de telle sorte que tout ce que nous avons retenu comme conclusion puisse avoir un plan de gestion financière». Il ne reste plus qu’à attendre les conclusions de ces états généraux, tout en espérant que les recommandations qui sortiront de cette concertation seront suivies et appliquées, pour redonner à notre système éducatif sa ferveur d’antan.
Roland KOULOUNGOU
