Dans le cadre des consultations départementales initiées par les états généraux de l’éducation nationale, le Palais des congrès abrite, du 16 au 26 février 2023, la consultation départementale de Brazzaville, couplée aux ateliers thématiques. Cette rencontre permet aux parties prenantes de donner leurs avis sur les maux qui gangrènent le système éducatif national. Le coup d’envoi des travaux de cette consultation a été donné, jeudi 16 février dernier, par le préfet de la capitale, Pierre Cébert Iboko-Onanga, lors d’une cérémonie en présence du vice-président du Conseil départemental de Brazzaville, Guy Maruis Okana, des administrateurs-maires d’arrondissements, des représentants des partenaires techniques, financiers et sociaux, des acteurs éducatifs de Brazzaville ainsi que d’autres invités.
Comme on le sait, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso avait lancé, le 13 septembre 2022, lors d’une cérémonie au Palais des congrès, à Brazzaville, les états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche, qu’organise le Haut-commissariat que dirige Hellot Matson Mampouya. Depuis, les états généraux de l’éducation, qui entendent apporter des solutions idoines pour améliorer la situation de l’école congolaise, sont dans la phase des consultations départementales, qui permettent de recueillir les besoins réels exprimés par le monde éducatif au niveau local.
Ainsi, après la série des consultations organisées dans les onze départements, la consultation de Brazzaville constitue la dernière ligne droite vers la tenue des états généraux. Le système éducatif congolais est en proie à de nombreuses difficultés comme le manque d’enseignement de qualité qui passe aussi par la revalorisation de la fonction enseignante, les mauvaises conditions d’apprentissage, l’adéquation de la formation qualifiante aux besoins de l’économie nationale et du marché de l’emploi ainsi que l’augmentation des violences en milieu scolaire et universitaire.
Dans son mot d’ouverture, Pierre Cébert Iboko-Onanga a déclaré «l’environnement éducatif de Brazzaville suscite de nombreuses questions voire des angoisses. La présente consultation devra assurément répondre à deux questions fondamentales à savoir: pourquoi les problèmes de notre système éducatif perdurent-ils? Que faire pour en sortir?».
Le préfet de Brazzaville a relevé les attentes de cette consultation. «Notre principal défi, au cours de cette consultation, est de trouver des solutions à travers des recommandations et des propositions, pour la transformation de notre système éducatif, de formation et de recherche». Il a appelé à identifier les actions paritaires en vue, de transformer et d’améliorer le système éducatif de son département. «Nous ne devons pas attendre plusieurs années pour que le visage éducatif soit transformé. C’est donc une responsabilité historique qui nous revient individuellement et collectivement», a-t-il conclu.
Rappelons que lors du lancement des états généraux, en septembre 2022, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso avait souhaité que la loi d’orientation scolaire de 1995, devenue obsolète, soit revisitée par la communauté éducative. Pour lui, l’organisation des états généraux est un moment pour comprendre l’importance que le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, et le gouvernement accordent à la réforme du système éducatif national. Ce qui témoigne de l’intérêt de l’Unesco pour soutenir l’initiative, en mettant à la disposition du gouvernement, une expertise technique internationale du système des Nations unies qui assure la coordination mondiale de l’agenda O.d.d 4 (Objectifs du développement durable): «Le financement, la qualité et la finalité de l’éducation sont les principaux axes de notre réflexion», avait-il déclaré.
Roland KOULOUNGOU