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Ethiopie : Les rebelles du Tigré et le gouvernement ont signé un accord de paix

Préoccupé par la reprise des combats dans la région du Tigré, au Nord de l’Éthiopie, entre les rebelles du T.p.l.f (Front de libération du peuple du Tigré) et les forces gouvernementales de l’armée éthiopienne, Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, avait, dans une lettre adressée aux parties belligérantes, le 3 octobre 2022, appelé à un dialogue pour cesser les hostilités armées. Initialement prévu le 8 octobre dernier, ce dialogue a été ajourné pour des raisons «techniques et logistiques». Il s’est finalement tenu du 25 au 2 novembre 2022, à Pretoria, en Afrique du Sud. A l’issue de ce dialogue, le gouvernement éthiopien et les rebelles du T.p.l.f ont signé un accord de paix. C’est là un succès diplomatique qui intervient deux ans après le début de la guerre.
La signature de l’accord s’est faite en présence de l’ancien Président nigérian et actuel haut représentant de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, Olusegun Obasanjo, de l’ancien Président kenyan, Uhuru Kenyatta, ainsi que de l’ancien Vice-Président sud-africain et membre du groupe des sages de l’Union africaine, le Dr. Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Depuis novembre 2020, la guerre ravage la province du Tigré, au Nord de l’Ethiopie. Elle a déjà fait des dizaines de milliers de morts et s’est même étendue dans d’autres régions de l’Ethiopie, forçant au moins deux millions de déplacés et laissant des multitudes de civils sans accès à une aide humanitaire essentielle, provoquant une insécurité alimentaire aiguë.
L’accord de paix suscite un grand espoir, mais encore faut-il qu’il soit respecté par les deux parties. «Les deux parties au conflit éthiopien ont formellement convenu de la cessation des hostilités ainsi que d’un désarmement systématiquement ordonné, sans heurt et coordonné», a déclaré Olusegun Obasanjo, chef de l’équipe de la médiation de l’Union africaine lors de la cérémonie. L’accord prévoit également «le rétablissement de l’ordre public, la restauration des services, un accès sans entrave aux fournitures humanitaires, la protection des civils, en particulier des femmes, des enfants et d’autres groupes vulnérables».
Notons que cette guerre est le résultat d’un désaccord entre le T.p.l.f et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, arrivé au pouvoir en 2018, après une vague de protestation des membres de l’ethnie Oromos dont il est originaire. Les Oromos, qui sont majoritaires dans le pays, se sentent marginalisés et trouvent en la personne d’Abiy Ahmed, un homme «capable de résoudre les problèmes». Le différend s’est transformé en guerre, le 4 novembre 2020, lorsque les forces tigréennes ont attaqué les bases de l’armée fédérale, pour voler des munitions.

Roland KOULOUNGOU

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