Le Conseil d’administration du F.m.i (Fonds monétaire international) a achevé, le 19 juillet 2023, la troisième revue du programme de redressement économique, mené par la République du Congo, dans le cadre de l’accord de facilité élargie de crédit conclu le 21 janvier 2022 avec le F.m.i. Compte-tenu des conclusions positives de cette revue, il a approuvé un décaissement de 43 millions de dollars (environ 25 milliards 336 millions de francs Cfa) en faveur du Congo. «Ce financement du F.m.i continuera d’aider les autorités à mettre en œuvre leurs politiques de développement, à maintenir la stabilité macroéconomique et à renforcer la reprise économique dans un contexte de forte inflation alimentaire, de baisse des prix du pétrole et de resserrement des conditions financières», précise le communiqué des services du F.m.i.

En dépit du succès de la troisième revue, le Congo est appelé à faire encore beaucoup d’efforts pour réussir son redressement économique. Le conseil d’administration du F.m.i a constaté que «la reprise économique renforcée reste fragile dans un contexte de modération des prix du pétrole et d’un environnement mondial incertain». Par ailleurs, si «certains progrès ont été réalisés en matière de réformes structurelles, mais des efforts soutenus pour accélérer la mise en œuvre des réformes dans les domaines de la gestion des finances publiques et de la dette, de la gouvernance et de la transparence seront essentiels pour parvenir à une croissance plus élevée, plus résiliente et inclusive. La poursuite des réformes du secteur de l’énergie reste particulièrement essentielle», souligne le communiqué.
Donc, même si des dollars sont de nouveau tombés, Brazzaville n’a pas de raison de faire la fête car le travail reste encore immense. «Les réformes structurelles ont continué de progresser dans certains domaines, mais le programme a sous-performé dans plusieurs domaines. Des progrès ont été réalisés dans la planification des achats, la déclaration de la dette et les efforts visant à accroître la transparence.
Cependant, trois des cinq critères de réalisation liés à la situation budgétaire et à la gestion du service de la dette n’ont pas été atteints, ce qui a incité les autorités à demander des dérogations pour ces trois critères et à prendre des mesures correctives énergiques. Les autorités continueront de poursuivre deux critères de réforme visant à accroître la transparence dans la gestion des ressources naturelles et à augmenter les recettes fiscales. La politique budgétaire mettra l’accent sur la réduction des fragilités tout en maintenant la viabilité de la dette.
Les dépenses de développement et le paiement des arriérés intérieurs seront accélérés avec les ressources libérées des transferts réduits liés au pétrole conformément à la déréglementation progressive des prix du carburant couplée à une aide sociale ciblée pour protéger la population la plus vulnérable. Parallèlement, l’assainissement budgétaire sera soutenu par la mobilisation des recettes, y compris l’élimination des exonérations dans le secteur des hydrocarbures», ajoute le communiqué.
«La diversification économique indispensable, fondée sur l’investissement privé, dépendra de l’approfondissement des réformes structurelles, en particulier de l’opérationnalisation de la nouvelle architecture de lutte contre la corruption, de la correction des lacunes du cadre de LBC/FT, de l’amélioration de l’inclusion financière et de la mise en œuvre constante des entreprises publiques. S’attaquer aux vulnérabilités climatiques serait également important», conclut le communiqué du F.m.i.

Urbain NZABANI

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