Le comité du Fasuce (Fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques) a tenu, mardi 4 avril 2023, à Brazzaville, une session extraordinaire, faisant suite aux instructions du Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, lors du dernier conseil des ministres, pour permettre le départ de son président, le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique. Léon-Juste Ibombo sera remplacé à la tête du comité du fonds par une autre personne qui sera nommée par décret présidentiel.
La session extraordinaire du comité du Fasuce, dont Louis Marc Sakala, directeur général de l’A.r.p.c.e (Agence de régulation des postes et des communications électroniques) est le secrétaire, a permis aux neuf administrateurs de faire le bilan des trois ans d’exercice et de dire au revoir au ministre Léon-Juste Ibombo. «Nous avons vu les localités que nous devons couvrir en urgence. Il y a cette volonté du gouvernement de faire en sorte que nous puissions accomplir la feuille de route du Président de la République, d’arrimer le pays au développement de l’économie numérique. Aujourd’hui, nous savons ce qu’elle apporte, la valeur ajoutée des communications électroniques, lorsqu’on apporte les antennes de communication électroniques dans les localités rurales», a signifié le ministre Léon Juste Ibombo.
Les administrateurs ont, également, planché sur certaines localités rurales ayant encore des zones blanches à couvrir. Il y a Koundzoulou, dans le Département du Pool, où se développe une grande activité agricole. A cela s’ajoute Kébara, située dans la Cuvette. En effet, dans l’optique de réduire la fracture numérique et permettre à toute personne d’accéder à un minimum de services de communications électroniques à des tarifs abordables et non discriminatoires sur le territoire national, le Fasuce est un instrument de la politique d’accès et de service universel ainsi que des objectifs fixés par le gouvernement, parmi lesquels l’accompagnement des populations par l’implantation des antennes.
«Lorsque les antennes sont implantées, il y a une économie informelle qui se crée. Parce qu’il faut vendre les cartes de crédit et réparer les téléphones et aussi recharger ces outils de communication avec des points de recharge», a affirmé le ministre Ibombo. Et de préciser que «c’est aussi une forme d’économie. Cela crée une dynamique au sein de ces économies, mais cela permet surtout de pouvoir communiquer pas seulement à l’intérieur du pays mais aussi avec l’extérieur. Et nous savons que la communication peut sauver des vies».
Le comité du fonds peut se satisfaire du bilan de ces trois ans d’exercice au cours desquels il a connecté 153 localités à travers le territoire national. Chaque année, il y a 50 localités du Congo qui sont maintenant couvertes en communications électroniques. «En trois ans, nous avons pu connecter en salles multimédias 19 établissements scolaires et universitaires», s’est félicité le ministre Ibombo qui appelle les administrateurs à redoubler d’efforts, «parce qu’il y a des localités qui ne sont pas encore couvertes. Nous avons été interpellés par les députés, les sénateurs et les populations à ce sujet».
Rappelons que le Fasuce assure l’exécution de deux grands projets à savoir: la couverture des zones blanches et non desservies en réseaux de télécommunications électroniques, et la connexion à l’Internet des établissements scolaires et universitaires, des administrations publiques et structures sanitaires et les équiper en matériels de communications électroniques.
Achille TCHIKABAKA