La perspective de l’élection présidentielle de mars 2026 met déjà la classe politique en ébullition, avec la redynamisation ou la création de nouveaux regroupements. A la majorité présidentielle, on s’est lancé dans la structuration du regroupement politique qui compte déjà une vingtaine de partis. Objectif: assurer la réélection du Président Denis Sassou-Nguesso, qui va pour son troisième et dernier quinquennat à la tête du pays, suivant la Constitution en vigueur.
A l’opposition, on bat aussi le rappel des vieux et nouveaux compagnons. L’Opposition politique congolaise, sous le leadership de Pascal Tsaty-Mabiala, a redynamisé ses activités, avec l’adoption, en avril dernier, de son règlement intérieur et d’un manifeste traduisant sa volonté d’œuvrer à l’alternance démocratique pacifique.
Huit partis de l’opposition viennent, quant à eux, de créer une nouvelle plateforme, le Rassemblement des forces du changement, pour viser l’alternance démocratique et pacifique à la tête de l’Etat et militer pour des causes démocratiques comme la transparence électorale. Mais, cette nouvelle famille politique, qui semble afficher toute sa détermination à atteindre ses objectifs, n’a pas encore fixé l’opinion sur le choix de son candidat et comment d’ailleurs celui-ci sera choisi. Les préoccupations électoralistes sont aussi portées par des initiatives au niveau des partis ou des associations, à l’instar de l’Affiche Le Patriarche ou de l’initiative du P.c.t (Parti congolais du travail), «Le Timonier».
Au centre, on a vu aussi l’apparition d’une nouvelle plateforme politique, la C.g.p.c (Coordination générale des partis du centre) qui s’est baptisée «Troisième force», sous le leadership du sénateur Jean-Valère Mbani. Même si cette plateforme n’a pas affiché d’ambition électorale pour 2026, elle entend jouer son rôle sur la scène politique nationale, dans la marche des affaires du pays.
Des individualités manifestent aussi leurs intentions de briguer la magistrature suprême. Un peu partout, on s’active pour s’assurer le prochain quinquennat. La compétition s’annonce rude et chacun s’accroche à ses chances d’y parvenir. Mais, dans un climat de lutte de factions, de suspicion, de méfiance et d’absence de dialogue, on peut redouter une défaite de la démocratie et de la paix, qui serait lourde de conséquence pour les populations. La course pour le pouvoir sera-t-elle dévastatrice? L’histoire est là pour nous renseigner que l’équilibre d’une société ne se fait pas qu’avec l’accession ou la conservation du pouvoir, mais avec un Etat dont les normes, les lois, les principes comme la solidarité, l’équité, la transparence, la justice sociale, etc, sont respectés par tous.
L’HORIZON AFRICAIN



