Après la démission du président de la Fécocy (Fédération congolaise de cyclisme), Rufin Arsène Bakouétana, qu’il a annoncée lors d’un point de presse tenu samedi 13 mai 2023, au siège de la télévision en ligne, First Mediac, à Brazzaville, à la suite des menaces de mort dont il aurait fait l’objet, à l’occasion d’une mission qu’il devait effectuer à Pointe-Noire pour la mise en place de la Ligue départementale de cyclisme, le C.n.o.s.c (Comité national olympique sportif congolais) a appelé à la tenue d’une nouvelle assemblée générale élective extraordinaire, qui se tient le samedi 27 mai 2023, au Salon V.i.p du Stade Alphonse de Massamba-Débat. Dans ce papier, nous revenons sur les raisons qui ont conduit à la démission du président Bakouétana, à la grande indignation du monde du vélo congolais.
Elu à la tête du bureau exécutif de la Fécocy, lors de l’assemblée générale du 22 novembre 2020, Rufin Arsène Bakouétana avait fait l’objet d’une plainte de son adversaire, André Tchikaya Louémba, à la C.c.a.s (Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport). Ce qui avait paralysé le fonctionnement de la fédération, pendant plusieurs mois, puisque l’affaire a traîné en justice. Finalement, Rufin Arsène Bakouétana a été réhabilité en mars 2023 et a repris les activités à la tête de la fédération. Mais, son adversaire et ses soutiens ne se sont pas avoués vaincus. Ils ont continué à dresser les obstacles sur sa route, pour l’empêcher de travailler jusqu’à cette mission à Pointe-Noire où Rufin Arsène Bakouétana a découvert qu’ils sont prêts à tout.
Voici ce qu’il a déclaré à ce propos: «La cause de mon départ, c’est qu’aujourd’hui, le cyclisme intente à ma vie. Donc, l’insécurité de ma famille, de ma vie et celle de mes biens, compte tenu de la complicité active entre le candidat battu de tous les temps, et certains cadres de l’administration et toute la chaîne de gestion du sport. Je ne peux plus continuer. Je ne peux pas comprendre qu’aujourd’hui, des tracts comme ça soient publiés, couplés aux informations d’insécurité et de menaces de mort. C’est une décision irréversible à mon niveau, parce que les conspirations sont des constructions psychologiques. Le coût est d’abord psychologique avant d’être réalisé. Il y a des ramifications jusqu’à certains membres de mon bureau. Donc, je ne peux pas sacrifier ma vie pour le vélo. J’ai fait les bons moments du vélo. Que ceux qui veulent ce poste, qui ont promis des voitures aux cadres qui réussiraient, viennent prendre le poste. Je préfère sauvegarder ma vie. Mais, de grâce, qu’ils ne me tuent pas».
Propos recueillis par
Luze Ernest BAKALA