Dans un entretien qu’il nous a accordé dimanche 5 novembre 2023, au Stade Alphonse Massamba-Débat, à l’issue du match retour des deux sélections départementales de Pointe-Noire et de Brazzaville, qui s’est soldé par un match nul de zéro but partout, alors qu’au match l’aller, les Pontenégrins l’avaient remporté par 2 buts à 1, le président de la Fécofoot (Fédération congolaise de football), Jean Guy Blaise Mayolas, pense que l’initiative des ligues de football est à convertir en une journée de la fédération. Voici l’essentiel de cet entretien.
* Monsieur le président de la Fécofoot, quelles sont vos impressions à l’issue de ce match?
** C’est une initiative à encourager. Je crois qu’au niveau fédéral, nous allons récupérer cette initiative, pour l’intituler: journée de la fédération. Les 11 ligues vont essayer de s’affronter au cours de cette journée. Si le calendrier nous le permet, nous le ferons le plus vite possible, car il y a des matches de l’équipe nationale, ceux du championnat national et puis nous avons le problème du Stade Alphonse Massamba-Débat, qui n’est pratiquement plus homologué.
Nous avons réussi avec les amis de la Caf, la Confédération africaine de football, à faire que l’équipe des Diables-Noirs joue ses deux matches au Stade Alphonse Massamba-Débat. Après ces deux matches, c’est fini. Donc, pour le moment, on pourra voir avec les 11 ligues, pour organiser cette journée qui sera intitulée journée de la fédération. Ça va aussi booster les autres ligues. Par exemple, Brazzaville peut jouer avec le Pool à côté, le Niari avec la Bouenza et vice-versa. Nous allons étudier cette journée, pour qu’elle soit organisée d’ici peu.
* Monsieur le président, la fédération a rendu public un communiqué de presse au sujet du sélectionneur national, disant que les entraîneurs congolais qui ont postulé ne répondent pas aux critères. Nous voulons avoir votre avis sur cette question!
** Sur ce point, je crois que vous êtes reporter sportif, et donc vous êtes sans ignorer que la Caf exige la licence à chaque entraîneur, pour pouvoir exercer en clubs ou en équipe nationale.
Le diplôme, c’est votre vie, vous pouvez l’avoir, mais si entre temps, vous n’exercez pas, vous n’êtes plus sur le terrain, vous n’aurez pas de licence. Donc, nous avons fait le tour de la question, il s’avère que sur les quatre entraîneurs congolais qui avaient postulé, personne n’a une licence. Sinon, ils ont des diplômes, qui à l’U.e.f.a A. Mais, personne n’a l’U.e.f.a professionnelle. C’est vrai que ce sont des Congolais, mais aujourd’hui, ils n’ont pas de licence.
D’autres ont des diplômes depuis 2019. Mais, la Caf exige que l’entraîneur ait sa licence qui doit être à jour, chaque saison. Donc, c’est à renouveler chaque année. Dès que vous faites une année sans exercer, la licence tombe. C’est ce que le public congolais et même les entraîneurs ne comprennent pas. On pense que bon, c’est la cour du Roi Pétaud, on peut aller comme ça, même si on n’a pas de licence, on peut exercer, non!
* Dans quelques jours, nous allons affronter la Zambie pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Quelle est la solution pour l’équipe nationale, puisque nous n’avons pas de sélectionneur national?
** La fédération congolaise a donné son avis: c’est au Ministère en charge des sports, qui paye les entraîneurs, d’en décider. Nous ne payons pas les entraîneurs. Si le Ministère des sports pense que nous pouvons prendre un entraîneur dans ces conditions-là, on fait avec. Mais nous, nous avons donné notre avis de techniciens. On ne peut pas s’engager dans cette voie. Au Ministère des sports de prendre ses responsabilités.
Propos recueillis par Luze Ernest BAKALA
