Le contentieux de la Fécofoot (Fédération congolaise de football) est dorénavant devant le T.a.s (Tribunal arbitral du sport), une institution internationale d’arbitrage et de médiation en matière de sport, basée à Lausanne, en Suisse. Il avait été saisi par une requête introduite le 9 octobre 2024, par le président du Comex (Comité exécutif) de la Fécofoot, Jean Guy Blaise Mayolas. Les questions de forme et de procédure devant être réglées avant le 5 novembre, le tribunal se mettra ensuite à examiner le contentieux et à prononcer sa décision. En attendant, deux décisions ont été prises, par la Fifa et le T.a.s, demandant à la Commission ad hoc de restituer le siège de la Fécofoot.

En attendant l’examen du contentieux par le T.a.s, la Fifa (Fédération internationale de football association) a, en effet, demandé la restitution du siège de la Fécofoot au Comité exécutif. Dans une lettre du 16 octobre 2024 sur la situation de la Fécofoot, «la Fifa et la Caf considèrent que les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024 notamment celles relatives à la révocation du Comité exécutif de la Fécofoot, dirigé par Monsieur Jean Guy Blaise Mayolas, et du secrétaire général, et la mise en place d’une «commission ad hoc» sont irrégulières et ne peuvent être considérées comme valables».
En conséquence, la Fifa et la Caf ont invité la Commission ad hoc à se conformer, sans délai, aux directives, entre autres, de «rendre la pleine possession du siège, du Centre technique d’Ignié et des installations de la Fécofoot au Comité exécutif de la Fécofoot».
A ce propos, on a appris que le président du Comité exécutif a demandé à la Fifa de prolonger le délai de son ultimatum, en attendant que l’affaire ne soit examinée au niveau du T.a.s.
Pour sa part, le Tribunal arbitral du sport a demandé à la Commission ad hoc, de suspendre «toutes les décisions prises lors de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024» «jusqu’à nouvel avis». Ce qui revient à dire que le siège de la Fécofoot soit restitué au Comité exécutif, pour lui permettre de préparer le match retour Congo-Ouganda, prévu le mardi 19 novembre prochain, au Stade Alphonse Massamba-Débat.
Comme nous le savions, au regard de la démarche engagée par la Commission ad hoc au mépris des textes qui régissent le football au niveau national et international, son action n’allait pas prospérer et, au contraire, elle fait seulement peser sur le Congo, le sort de la sanction. Difficile d’imaginer que des cadres engagés dans la gestion du football en ignorent les règles et les principes. Aujourd’hui, ils peuvent eux-mêmes analysé, sans passion, les erreurs commises, qui leur valent les décisions défavorables de la Fifa et du T.a.s, alors qu’elle s’est précipitée à s’emparer du siège de la Fécofoot, sans se soucier de sa reconnaissance par la Caf et la Fifa.
Tout ce qu’on peut souhaiter est que les membres de la Commission ad hoc fassent preuve de fair-play, de conformité à la loi et aux décisions des instances faitières du football, pour éviter au pays, des sanctions de nature à pénaliser pour longtemps son football. Et si jamais le T.a.s lui donnait raison, à ce moment-là, elle pourra se prévaloir de diriger le football congolais et s’installer au siège de la Fécofoot. Mais, dans les conditions actuelles, il ne sert à rien de jouer au forcené.

Jean-Claude DIATOU

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