Le torchon brule au niveau du taekwondo congolais, entre le bureau de la Ligue départementale et le président du bureau de la Fécotae (Fédération congolaise de taekwondo). Initialement prévue le dimanche 30 juillet 2023, au Gymnase Maxime Matsima de Makélékélé, l’assemblée générale élective de la ligue a été annulée par le président du bureau fédéral, Thomas Moutala. Contre toute attente, ce dernier a pris la décision de mettre fin aux mandats des membres du bureau de la Ligue départementale de taekwondo.
Le président de la Ligue départementale de taekwondo, Robinson Loussakou, élu le 17 avril 2021, ne cède pas aux injonctions du président de la fédération, qui n’a pas le pouvoir de démettre les membres du bureau exécutif de la ligue, élus démocratiquement. Ils ne peuvent se retirer qu’à l’issue d’une assemblée générale qui élit les nouveaux membres du bureau de la ligue, conformément au règlement intérieur.
Que se passe-t-il entre Thomas Moutala et Robinson Loussakou? Le président fédéral reproche au bureau de la ligue, la violation des textes en vigueur à propos du corps électoral. En effet, tout au long de son mandat, la ligue a enregistré plusieurs clubs de taekwondo. Ces clubs font partie du corps électoral appelé à voter le nouveau bureau de la ligue. Ce que le président fédéral ne veut pas entendre. Pour lui, le vote doit se faire avec l’ancien corps électoral. «J’ai reçu une note vocale du président de la Fédération congolaise de taekwondo, qui me dit que je ne peux pas utiliser le corps électoral publié et que je dois faire recours au corps électoral de 2013, chose non-réglementaire qui risque de provoquer des tensions. Ainsi, je dénonce l’ingérence du président de la fédération dans la situation du corps électoral, parce que ce n’est pas au président de dicter un corps électoral», avait expliqué Robinson Loussakou, lors d’une conférence de presse, en juin dernier.
Prévue en juin, l’assemblée générale de Taekwondo a été reportée au 30 juillet dernier. Malheureusement, elle n’a pas pu se tenir non plus. Les instances dirigeantes du sport, à savoir le C.n.o.s.c (Comité national olympique et sportif congolais) et le Ministère en charge des sports, sont interpellées. Déjà, le directeur départemental des sports et de l’éducation physique de Brazzaville, Parfait Malonga, qui était sur les lieux, pour assister à l’assemblée générale élective, le dimanche 30 juillet dernier, s’est indigné. Il a appelé les deux protagonistes à mettre de l’eau dans leur vin, pour préserver les athlètes de la capitale d’une crise inutile dans leur sport. Il a félicité le bureau de la ligue pour le travail abattu dans la préparation de cette assemblée générale, en respectant les notes ministérielles et départementales des sports. Il a donné 45 jours pour que l’assemblée générale se tienne. Autrement, une commission ad hoc sera mise en place.
Luze Ernest BAKALA