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Fédération de Russie : Le Président Vladimir Poutine sous mandat d’arrêt international émis par la C.p.i

La Chambre préliminaire de la C.p.i (Cour pénale internationale), dont le siège est à La Haye, au Pays-Bas, a provoqué un séisme dans le monde diplomatique, en émettant, vendredi 17 mars 2023, un mandat d’arrêt international contre le Président de l’une des deux superpuissances militaires de la planète, Vladimir Poutine, pour «crime de guerre de déportation illégale d’enfants des territoires occupés d’Ukraine vers la Russie». Les autorités ukrainiennes se réjouissent de la décision de la C.p.i, mais à Moscou, les autorités russes l’ont jugée «nul et de nul effet», tandis que dans les capitales des pays occidentaux, elle est soutenue.

C’est un tournant dans «l’opération militaire spéciale» déclenchée le 24 février 2022, par le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, contre l’Ukraine, pour «démilitariser et dénazifier» son voisin qui caresse, depuis l’arrivée au pouvoir, en avril 2019, du Président Volodymyr Zelensky, l’idée d’intégrer l’Otan (Organisation de traité atlantique Nord). Ce qui est une menace aux yeux de Moscou. Mais, l’opération militaire spéciale s’est finalement révélée comme une véritable guerre d’agression consistant à annexer à la Fédération de Russie, pour des raisons historiques, les quatre régions séparatistes et russophones de Zaporijia, Kherson, Lougansk et Donetsk, après la Crimée. La guerre qui, en un an, a déjà fait des dégâts considérables en Ukraine, a occasionné des crimes de guerre dont l’armée russe est rendue responsable.

Le procureur de la C.p.i.
Le procureur de la C.p.i.

Contre toute attente, la C.p.i a retenu la déportation des enfants ukrainiens en Russie comme crime de guerre faisant l’objet de poursuites immédiates. Au total, 16.207 enfants auraient été déportés vers la Russie, dont certains avec leurs familles. Le gouvernement russe reconnaît avoir pris des enfants en Ukraine, mais rejette le fait qu’ils auraient été déportés, car certains enfants sont adoptés par des familles russes et d’autres placés dans des orphelinats.
«Nous ne pouvons pas permettre que les enfants soient traités comme s’ils étaient un butin de guerre», a déclaré Karim Karim Khan, le procureur britannique de la C.p.i. «Les incidents identifiés par mon bureau comprennent la déportation d’au moins des centaines d’enfants enlevés d’orphelinats et de foyers pour enfants. Beaucoup de ces enfants, selon nous, ont depuis été donnés à l’adoption en Fédération de Russie», a-t-il poursuivi. Selon lui, «le tribunal a estimé qu’il y a des motifs raisonnables selon lesquels Monsieur Poutine est responsable d’avoir commis les actes directement, conjointement avec d’autres et, ou par l’intermédiaire d’autres», et «pour son incapacité à exercer un contrôle approprié sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes ou ont permis leur commission, et qui étaient sous son autorité et son contrôle effectifs, en vertu de la responsabilité de leur supérieur». «Il existe des motifs raisonnables de croire que M. Poutine et Mme Lvova-Belova portent une responsabilité pénale individuelle», a-t-il précisé.
Moscou a nié ces accusations et qualifié le mandat d’arrêt international émis contre le Président Poutine de «scandaleux». La Fédération de Russie n’est pas un pays membre de la C.p.i et ne peut donc mettre en exécution ses mandats. «La Russie, comme un certain nombre d’États, ne reconnaît pas la compétence de ce tribunal. Par conséquent, du point de vue de la loi, les décisions de ce tribunal sont nulles et non avenues», a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui trouve «scandaleuse et inacceptable», l’idée même d’une éventuelle arrestation du Président Vladimir Poutine. S’il est vrai qu’on est loin d’une interpellation du Président russe, le statut de «personne recherchée» dans lequel la C.p.i l’a placé porte un coup dur à son image. Et quoiqu’il en soit, il faudra au numéro un russe de regarder les pays dans lesquels il va désormais mettre les pieds. Sur le continent où l’on pensait que la C.p.i ne s’acharnait que contre les Chefs d’Etat africains, l’on critique cette décision comme étant un risque de déflagration mondiale, la Russie étant une puissance nucléaire.

Urbain NZABANI

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