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Fespam (Festival panafricain de musique) : Favoriser le brassage des artistes musiciens et des jeunesses des pays africains

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Le Président Denis Sassou-Nguesso ouvrant le Fespam en 2015

Qu’est-ce que le Festival panafricain de musique (Fespam) qui va célébrer sa onzième édition, à partir du samedi 15 juillet prochain? Le Fespam dont j’avais été élu président du Comité préparatoire, en 1994, lorsque je fus ambassadeur du Congo à l’O.u.a, fut l’objet d’une résolution du conseil des ministres de l’O.u.a, réuni en juillet 1976, à Port-Louis (Ile Maurice), qui avait décidé de l’organisation d’un festival de musique, à raison d’une manifestation tous les deux ans.

Le Fespam pour promouvoir les musiques africaines.
Le Fespam pour promouvoir les musiques africaines.

Le thème dudit festival avait été choisi par le secrétariat général de l’O.u.a et accepté par la conférence des ministres africains de la culture, en 1986, à Port-Louis, et en 1988, à Ouagadougou. Ce choix fut justifié par les raisons suivantes:
– la nécessité et l’urgence de sauvegarder les éléments constitutifs du patrimoine musical africain traditionnel. A l’instar de toutes les techniques, savoir-faire et autres formes d’expression qui se développent dans le cadre d’une culture de tradition orale, ces éléments sont menacés à terme, de disparition irrémédiable;
– l’apport significatif de la musique africaine au patrimoine culturel mondial, par le biais des expressions musicales afro-américaines, des Caraïbes, de l’Océan indien et du Sud de la Méditerranée notamment;
– l’impact socio-économique et socio-culturel de la musique africaine ou d’inspiration africaine en Afrique et dans le monde.
Dans les contacts engagés pour trouver un pays hôte, le secrétariat général de l’O.u.a a tenu compte des différentes aires culturelles africaines et de la distribution des festivals réguliers ou ponctuels organisés jusqu’ici en Afrique. Au regard de ces deux facteurs, trois pays: la RD Congo, Madagascar et notre pays, le Congo, avaient été consultés. C’est au terme d’un débat houleux et argumenté qu’à la suite d’un vote que l’organisation du Fespam fut confiée à notre pays, le Congo, qui accepta, sous la présidence de M. Pascal Lissouba, d’abriter le Fespam, lors du conseil des ministres de l’O.u.a de février 1994, présidé par son Excellence Monsieur Benjamin Bounkoulou, alors ministre des affaires étrangères du Congo.
L’orientation donnée au festival dans la phase de conception du projet, par le secrétariat général de l’O.u.a, a voulu tenir compte des expériences enregistrés jusqu’ici en la matière. Et le Congo, notre pays, a toujours joué un rôle important. Il a toujours été, en tout cas, une plaque tournante, un carrefour et une zone de transit. Donc, historiquement et culturellement, nous avons toujours occupé une position favorable. Cependant, si historiquement Brazzaville la verte, notre capitale, a été la capitale de l’A.e.f (Afrique équatoriale française) et de la France-Libre pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945), culturellement, il lui manquait un grand symbole, comme Ouagadougou, par exemple. Sans son Festival Panafricain du Cinéma (Fespaco), Ouagadougou serait-elle aussi légendaire? Et Rio de Janeiro au Brésil, drainerait-elle autant de touristes, sans son légendaire carnaval?
Le Fespam doit redorer le blason de Brazzaville qui a été terni entre temps par les différents événements malheureux de 1993, 1997, 1998, 2002 et 2015. Comme il devrait augmenter le niveau des investissements, donner une nouvelle impulsion au tourisme. Ce qui devrait ouvrir de nouveaux emplois et permettre aux opérateurs économiques de «faire des affaires». Le Fespam devrait ou doit avoir pour effet de créer une dynamique culturelle susceptible de:
– favoriser le brassage entre artistes musiciens et de permettre une connaissance mutuelle;
– promouvoir des rencontres entre les jeunesses des pays africains qui se retrouvent rarement;
– faire le point de la musique africaine;
– susciter de nouvelles vocations, afin de perpétuer la pratique de la chanson africaine et de la transmettre à la postérité;
– affirmer l’expression de la culture et de l’art congolais dont la renommée a déjà traversé les frontières. Qui plus est, l’attention des médias (radios, télévisions, journaux…) du monde sera focalisée sur notre pays, le Congo.
Enfin, comme l’a affirmé l’ambassadeur Pascal Gayama, ancien secrétaire général adjoint de l’O.u.a, chargé des affaires culturelles, «il ne sera pas juste de voir dans ce rassemblement une simple occasion de divertir. L’objet de ce festival est de jouer un rôle séminal: celui de rallier les Africains entre eux, diaspora y comprise, et contribuer à l’ensemencement d’un champ de solidarité fertile. Car, si la musique est source de vie, elle peut-être aussi source de paix. Ce festival se veut être l’antithèse de tous les génocides, de tous les conflits, de toutes les exclusions, de toutes les discordes».

Dieudonné
ANTOINE-GANGA
Ancien Ministre;
Ancien Ambassadeur du Congo à l’O.U.A et aux Etats-Unis.

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