Organisée dans le cadre de la 11ème édition du Fespam (Festival panafricain de musique), le symposium sur le thème, «La rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité», a été clôturé vendredi 21 juillet 2023. Il a permis de mettre l’accent sur la stratégie de sauvegarde, de promotion, de développement et de recherche sur la rumba congolaise ainsi que son expansion dans le monde. Ce symposium s’est déroulé du 17 au 21 juillet, dans la salle de conférence du Palais des congrès, à Brazzaville. Dans un communiqué à l’issue de ces assises, les parties présentes ont appelé à «pérenniser les activités du Fespam» et à la mettre en place «un cadre pour améliorer son arsenal juridique ainsi que la formation des opérateurs contre le piratage».
La cérémonie de clôture étaient présidée par Mme Lydie Pongault, ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistiques et des loisirs, en présence de Gervais Hugues Ondaye, commissaire général du Fespam, Mme Fatoumata Barry Marega, représentante de l’Unesco au Congo, Honoré Mobonda, directeur général du symposium et du Musée panafricain de musique, Mme Ségolène Royal, ancienne ministre française en charge de la transition écologique, invitée d’honneur de la 11ème édition du Fespam, des experts culturels, des étudiants et autres invités.
Le symposium, qui s’est tenu pendant cinq jours, était axé sur «les assises identitaires de la rumba congolaise», son «rayonnement en Afrique et dans le reste monde», ses «relations avec la littérature et les autres arts» ainsi que «La recherche de stratégies à mettre en œuvre pour assurer la sauvegarde de ce genre de musique». Il a réuni des experts du Congo, de la RD Congo, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de la France et des institutions telles que l’Unesco, l’O.c.p.a (Observatoire des politiques culturelles en Afrique) et bien d’autres organisations.
Selon le communiqué final, «cette rencontre scientifique avait pour objectif de croiser les regards sur la rumba, dans une approche pluri et multidisciplinaire près de deux ans après son inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité». Quatre recommandations ont été faites en direction des deux Congo et de l’Union africaine invité à soutenir les activités du festival panafricain de musique.
Dans son discours, Mme Fatoumata Barry Marega a souligné que la musique, comme tous types d’art, est sujet à une transformation multi-sectorielle. «Ce symposium, au-delà d’être un rassemblement d’imminents experts, traduit une volonté des peuples africains de repousser sans cesse les frontières de la connaissance». La représentante de l’Unesco au Congo estime que «face aux multiples transformations que nous sommes amenés à rencontrer, tels que l’émergence des nouvelles technologies, la poussée de l’intelligence artificielle, il est important de trouver de nouvelles manières de faire et de penser la musique».
Clôturant les travaux, la ministre Lydie Pongault a exhorté les peuples des deux Congo à œuvrer davantage dans la promotion de la rumba congolaise, désormais patrimoine immatériel de l’humanité.
Roland KOULOUNGOU