L’organisation du Fespam (Festival panafricain de musique) s’accompagne toujours d’activités connexes dont le Musaf (Marché de la musique africaine). Celui-ci a été ouvert, dimanche 16 juillet 2023, dans le cadre de la 11ème édition du Fespam, par le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, au Palais des congrès. C’était en présence de Mme Marie-France Lydie Hélène Pongault, ministre de l’industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs, Gervais Hugues Ondaye, commissaire général du Fespam, Paul Courtere, directeur de la région Afrique centrale de l’Unesco, des chefs de délégations des pays représentés au Fespam et d’autres personnalités.
Le Musaf a, entre autres objectifs, de redynamiser l’industrie musicale africaine, en attirant des professionnels internationaux du secteur. Il permet aux jeunes talents africains de rencontrer des partenaires issus de différents pays africains et du monde. Cette année, plusieurs professionnels de musique venus de divers horizons sont présents à ce marché de la musique africaine, dans des stands où ils peuvent recevoir des artistes, des mélomanes, des producteurs. Des questions comme les droits d’auteurs et droits voisins, la diffusion en streaming, la vente en ligne des œuvres musicales, le montage des projets de spectacles ou de production musicales sont abordées.
Après avoir coupé le ruban symbolique en guise d’ouverture officielle du Musaf, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso et les officiels et les personnalités présentes ont visité quelques stands où une brève présentation des produits leurs ont été faites. Interrogé par la presse à l’issue de la cérémonie de lancement, le chef du gouvernement a estimé que «ce marché est un espace économique. En ce lieu, on va vivre d’importants échanges entre producteurs, consommateurs, réalisateurs, promoteurs de musiques. Ce marché contribue également à l’amélioration de notre produit intérieur brut».
Le Premier ministre Collinet Makosso pense que «les industries culturelles et créatives que nous entendons promouvoir sont un levier important de création de richesses et d’emplois. Ce marché est un véritable lieu de rencontres, pour les acteurs de la musique, découvrir, accompagner et former les talents», a-t-il ajouté.
Le Musaf est rené de ses cendres et il faut espérer qu’il soit à la hauteur des attentes des différents acteurs du monde de l’industrie musicale. Le marché digital de la musique au Congo demeure un grand défi pour les producteurs de musique ainsi que les artistes musiciens, à cause du piratage, un phénomène à combattre sérieusement. Les mélomanes préfèrent en effet télécharger gratuitement la musique sur des plateformes en ligne, alors qu’ils doivent l’acheter, pour encourager et soutenir les créateurs des œuvres de l’esprit.
Roland KOULOUNGOU