Des universitaires, banquiers, proches, acteurs politiques et anciens collaborateurs de l’homme d’Etat sénégalais, Mamadou Dia, ont procédé, le samedi 3 juillet 2022, au lancement des activités de la Fondation portant le nom de l’ancien président du Conseil du gouvernement sénégalais, de 1957 à 1962, en vue de perpétuer son œuvre. C’était à l’occasion d’une assemblée générale constitutive tenue à l’E.s.e.a (Ecole supérieure d’économie appliquée), à Dakar (Sénégal), qui servira de siège à la F.m.a.e.h (Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine) en présence de Roland Colin, ancien directeur de cabinet de Mamadou Dia, Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale. L’Afrique centrale était représentée par Guy Roland Taholien, banquier et auteur du livre «Les enjeux de l’édification d’un Etat développementiste au Congo», qui a meublé les discussions des participants.

Partisan d’une rupture avec la France, contrairement à Senghor resté attaché à l’ancien colonisateur, Mamadou Dia avait une vision politique opposée à Senghor. Ce qui a provoqué une crise de régime et conduit à une rupture de l’amitié liant les deux hommes, qui entretenaient des relations profondes nées de combats politiques qu’ils ont menés après 1945 jusqu’à l’indépendance.

Guy Roland Taholien.
Guy Roland Taholien.

Instituteur de formation, Mamadou Dia a été, pendant 13 ans, secrétaire général du Bloc démocratique sénégalais (B.d.s.), ancêtre de l’actuel Parti socialiste. Il est décédé le 25 janvier 2009. Pour la postérité, il reste le chantre «d’une vision socialiste du développement».
Selon Moustapha Niasse, la création de la Fondation Mamadou Dia pour l’économie humaine constitue «un acte de nature humaine, pour perpétuer le legs d’une personnalité multidimensionnelle». «Au-delà de l’homme d’Etat qu’il fut, il faut toujours voir l’homme déterminé dans ses actions», a-t-il ajouté. Au cours de l’assemblée générale constitutive de la Fondation Mamadou Dia, Roland Colin a été choisi pour présider aux destinées de la fondation, tandis que Moustapha Niasse en assure la vice-présidence.
Le clou de cette assemblée générale constitutive a été marqué par les échanges sur l’ouvrage de Guy Roland Taholien, «Les enjeux de l’édification d’un Etat développementiste au Congo». Méconnu au Congo, son pays, ce livre a retenu l’attention des universitaires, banquiers et autres participants qui ont creusé le message que l’auteur adresse aux dirigeants des pays africains.
«Je suis pour la synthèse entre la main invisible qui symbolise le marché et la main visible qui est celle de l’Etat. Il doit y avoir une complicité. C’est pourquoi je suis favorable à un dialogue public-privé de qualité. Le marché a sa place et l’Etat a de plus en plus sa place pour créer et faire des investissements importants, pour que le secteur privé puisse bien fonctionner», a expliqué l’auteur.
L’ouvrage présente, de façon concrète, des solutions pour le développement des Etas africains. Guy Roland Taholien propose que le développement des Etats africains repose sur deux secteurs d’activités: l’agriculture et l’industrie. La symbiose de ces deux secteurs permettra la diversification de leurs économies.
L’auteur «expose, de façon précise et convaincante, les différentes étapes de sa stratégie de développement visant à moderniser les institutions et l’administration, mettre en œuvre des réformes économiques, pour assainir les finances publiques…». Le livre de Guy Roland Taholien vient là d’être consacré comme étant le best-seller du développement en Afrique. Les membres de la Fondation Mamadou Dia ont reconnu la portée internationale des idées d’un des leurs.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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