Octobre, c’est le mois dédié à la sensibilisation sur les cancers chez la femme (cancer du sein et du col de l’utérus). A cet effet, la Fondation Noevy Itoua a organisé, le samedi 14 octobre 2023, une matinée de sensibilisation au profit des filles et femmes de Moungali, le quatrième arrondissement de Brazzaville où la fondation a soin siège. Animée par la professeure Judith Nsondé Malanda, directrice du P.n.l.c (Programme national de lutte contre le cancer), la sensibilisation a donné lieu à un échange jugé fructueux par les participants.
Selon la prof Nsondé Malanda, le cancer se manifeste par une masse dure dans un sein, fixe ou mobile, aux contours souvent irréguliers, des ganglions gonflés et durs, non douloureux, au niveau de l’aisselle, des écoulements spontanés au niveau d’un des deux mamelons, une modification d’un mamelon ou de l’aspect de la peau du sein qui s’apparente à la peau d’orange. Toutes les parties du corps peuvent se cancériser.
Pour se prémunir contre les cancers, les participants ont été invités à la vigilance, en faisant usage de la méthode d’auto-palpation. La conférencière a, par ailleurs, énuméré quelques mesures actions préventives, qui sont pour la plupart, peu spécifiques et concernent tous les cancers: ne pas fumer; avoir une alimentation équilibrée en luttant contre l’embonpoint; limiter le plus possible la consommation de boissons alcoolisées et pratiquer régulièrement une activité physique.
Environ 10% des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans et près de 20% avant 50 ans. Le cancer du sein se développe le plus souvent autour de 60 ans. Le dépistage précoce demeure un moyen efficace pour lutter contre les cancers. Dépisté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10.
Concernant le cancer de l’utérus, la professeure Judith Nsondé Malanda a fait savoir que les symptômes qui alertent sont entre autres les saignements vaginaux après les rapports sexuels, les saignements vaginaux spontanés en dehors de la période des règles, les pertes vaginales, les douleurs au bas-ventre, les douleurs lombaires. Le cancer du col de l’utérus peut apparaître à tout âge, avec un pic d’incidence vers 40 ans.
Le principal facteur de risque du cancer de l’utérus est l’infection par certains types de papillomavirus humains (H.p.v), qui se transmettent par voie sexuelle. La contamination peut aussi se faire par un contact de peau à peau, notamment dans la région génitale, anale ou buccale avec une personne infectée.
Les autres facteurs de risque sont le tabagisme, l’infection additionnelle des organes génitaux par des bactéries sexuellement transmissibles (chlamydias…), le dysfonctionnement chronique du système immunitaire, la contraception hormonale (pilule). En effet, la prise prolongée de contraceptifs hormonaux peut augmenter légèrement le risque de cancer du col de l’utérus, en cas d’infection simultanée par un H.p.v.
Pour le cancer du col de l’utérus, il existe un vaccin qui est le plus souvent administré à partir de 13 ans, avant le premier rapport sexuel, voire à 25 ans, l’âge de rattrapage. Autres facteurs de prévention, a poursuivi la prof Nsondé Malanda, c’est d’éviter les rapports sexuels précoces et la multiplication des partenaires sexuels. «Aujourd’hui comme hier, nous voulons à nouveau sensibiliser les femmes de notre entourage et au-délà, à se faire dépister, afin qu’elles ne soient pas ce peuple qui est détruit par manque de connaissances (comme le fait remarquer la parole de Dieu)», a dit Ignace Ta-Liane Tchibamba, directeur exécutif de la Fondation Noevy Itoua.

Urbain NZABANI

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