Deuxième coup de théâtre à la Commission ad hoc: Francky Loemba a jeté l’éponge !
A la surprise générale, Alain Rock Francky Loemba, premier vice-président de la Commission ad hoc, vient de présenter sa démission, dans une lettre adressée à ses membres, en date du vendredi 20 octobre 2024, à Brazzaville. Evoquant les motifs qui l’ont poussé à poser cet acte, il parle de «raisons personnelles», tout en reconnaissant que le football congolais est malade.
Après la suspension, le 6 décembre dernier, du président de la Commission ad hoc, Théodule William Bouaka, c’est la démission du premier vice-président, Alain Rock Francky Loemba, qui est tombée, alors qu’il assurait l’intérim du président suspendu. Cette démission est intervenue après la lettre ouverte au président de la Commission ad hoc, signée par Diordady Nzoungou Kitongo, président du Collectif des présidents de clubs de football de Ligue 1. Dans ce courrier, celui-ci demande à la Commission ad hoc de libérer, dans l’immédiat, les sièges de la Fifa et de la Fécofoot ainsi que le Centre technique d’Ignié, propriété privée de la Fécofoot. «Le non-respect de cette sommation nous obligera à mener une action cette fois-ci de force, en date du 23 décembre 2024, pour vous faire partir de ces locaux, puisque toutes les instances ont été saisies de nos préoccupations», a écrit le président du collectif.
Francky Loemba, vice-président démissionnaire e la Commission ad hoc
Cette date du lundi 23 décembre 2024 n’est pas choisie au hasard. En effet, la Commission ad hoc a appelé à la tenue d’une assemblée générale extraordinaire à cette date. Pour sa part, le secrétaire général de la Fécofoot, Badji Mombo Wantete, a réagi en faisant un démenti, dans un communiqué publié le 20 décembre 2024, de la tenue de cette assemblée. Il appelle les responsables des clubs à «se retenir de cautionner cette énième forfaiture».
Pour la Commission ad hoc, les choses se sont aussi compliquées avec la suspension de William Bouaka et la démission de Francky Loemba. «Nous, membres de l’assemblée générale constatons avec beaucoup de regrets l’amateurisme dont fait preuve la Commission ad hoc, qui prétend diriger le football congolais, en publiant une décision entachée d’irrégularité», a écrit Diordady Nzoungou Kitongo dans sa lettre. Tant mieux si les dirigeants des clubs perçoivent maintenant l’amateurisme qui s’est installé dans le football congolais avec la Commission ad hoc.
En jetant l’éponge, Alain Rock Francky Loemba n’a pas dit autre chose. «Notre football est malade et les récents résultats que notre équipe nationale a enregistrés ces dernières années dans les différentes compétitions internationales sont la preuve de cette maladie. Mais alors, avons-nous fait le bon diagnostic, pour envisager des solutions idoines? Est-ce que notre football souffre du manque de moyens, du manque de ressources humaines qualifiées ou des deux? En trois mois, que pouvions-nous faire, pour redonner un peu de souffle à notre sport-roi? A l’heure où j’écris ces mots, je n’ai pas de réponses à toutes ces questions», a écrit pour sa part Francky Loemba, dans sa lettre de démission.
On peut au moins, à ce niveau, le remercier de reconnaître que le football congolais est malade. Et surtout saluer sa modestie de reconnaître qu’il n’a pas de réponses aux questions soulevées. Comme quoi, avant de prétendre diriger le football, il faut y réfléchir. Comme on peut le constater, la Commission ad hoc, faute de légitimité, s’est écroulée comme un château de cartes. Le deuxième vice-président, Wilfried Bruno Monka, le secrétaire-rapporteur, Tinio Fred Heryl Mandounou, et les membres, Célestin Mouyabi, Stève Lecka et Djim Oumar, devraient en tirer rapidement les conséquences. On ne peut pas diriger le football dans un pays, sans relever de la Fifa.
