Dans un courrier adressé jeudi 6 février 2025, au secrétaire général de la Fécofoot, Wantete Badji Mombo, le secrétaire général de la Fifa (Fédération internationale de football association), Mattias Grafström lui a annoncé la décision prise par le bureau du Conseil de la Fifa de suspendre la Fécofoot «avec effet immédiat, en raison de flagrantes violations des statuts de la Fifa et de la Caf (Confédération africaine de football)». Par conséquent, «la Fécofoot perd tous ses droits de membre de la Fifa jusqu’à nouvel ordre». La suspension ne pourra être levée que si les quatre conditions édictées sont remplies.

Ce qui était redouté, depuis la crise née de la mise en place de la Commission ad hoc qui a repris la gestion de la Fécofoot avec l’appui du gouvernement et de la justice congolaise, en septembre 2024, s’est produit, en dépit de multiples alertes sur les risques que courait le Congo d’être sanctionné, en persistant dans la voie de la commission ad hoc. La Fifa a motivé sa décision de suspension, en expliquant clairement sa position.
Après avoir rappelé les faits, elle en conclut que «les résolutions de l’assemblée générale extraordinaire du 25 septembre 2024, notamment celles relatives à la révocation du Comité exécutif de la Fécofoot dirigé par Monsieur Jean Guy Blaise Mayolas et du secrétaire général, et la mise en place d’une «commission ad hoc» sont irrégulières et ne peuvent être considérées comme valables. En conséquence, la Fifa et la Caf ne reconnaissent en l’état actuel que le Comité exécutif dirigé par Monsieur Jean Guy Blaise Mayolas, dûment élu par l’assemblée générale de la Fécofoot le 2 septembre 2022».
Ce faisant, la Fifa indique que la suspension ne pourra être levée que suivant les quatre conditions suivantes qui, en réalité, ne sont pas compliquées:
«- redonner le contrôle total du siège de la Fécofoot, du centre technique d’Ignié et des autres installations de la fédération au Comité exécutif de la Fécofoot, dirigé par M. Jean-Guy Blaise Mayolas, et à son administration;
– renoncer à toute tentative de changer les signataires autorisés des comptes bancaires de la Fecofoot et/ou redonner le contrôle total aux signataires reconnus par la Fifa et la Caf;
– déclarer invalide ou annuler toute décision, juridique ou autre, autorisant la commission ad hoc à exercer un contrôle ou une autorité quelconque sur la Fécofoot;
– coopérer pleinement pour permettre à la Fécofoot de gérer ses affaires courantes sans subir d’influence indue de la part de tiers».
Signalons tout de même que les conséquences de cette suspension sont désastreuses pour la carrière des joueurs, entraîneurs, arbitres, dirigeants de clubs et commissaires de matches congolais. Ils ne peuvent même plus évoluer ailleurs, tant que la suspension n’est pas levée. Le Congo ne peut plus participer aux compétitions internationales. Et contrairement à ce que certains pensaient, la commission de normalisation n’est pas de mise dans le cas du Congo qui est qualifié d’ingérence dans les affaires de la Fécofoot. Pour l’instant, à Brazzaville la capitale, c’est la stupéfaction et même la consternation mêlée à un sentiment de révolte dans les milieux du football, mais jusque-là aucune réaction officielle.

L. E. BAKALA

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