Annoncé en janvier dernier, le livre de Joseph Badila, intitulé «La Franc-maçonnerie à l’épreuve des particularismes en Afrique», publié aux Editions Detrad aVs, spécialisées dans le domaine de la franc-maçonnerie et de la spiritualité, est déjà sorti depuis fin février. Selon l’éditeur, l’ouvrage de Joseph Badila «propose une vision humaniste de la future société africaine et fait appel au sens du devoir des frères et des sœurs, dont on attend qu’ils incarnent, dans la cité, les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de tolérance qu’ils trouvent en loge. Le défi est immense, mais l’enjeu vital».
Pour la première fois, «un ouvrage fait le récit d’évènements vécus, tels que l’espoir, le doute, les conflits armés et la franc-maçonnerie. Une cohabitation qui peut paraître paradoxale. À la croisée des philosophies venues d’ailleurs, notamment la Franc-maçonnerie et la tradition africaine, l’auteur nous associe à son visionnage d’images d’un passé dans un pays confronté aux séquelles de l’intolérance politique. Et s’il exhume cette histoire, c’est pour la rendre plus accessible à tous ceux qui sont sensibles aux maux dont souffre une bonne partie du berceau de l’humanité et dont il doit se défaire».
Préfacé par Alain De Keghel, ancien diplomate français et ancien grand commandeur du Suprême conseil-Grand Orient de France (2002-2008), cet ouvrage «dresse le bilan de l’action maçonnique en Afrique, de la IIIème République à nos jours. Il veut montrer combien il s’agit de revisiter notre époque, saisir le sens profond de notre démarche initiatique, reconnaître l’Autre. C’est pourquoi il rappelle, sans concession pour l’Occident, l’introduction de la franc-maçonnerie en Afrique, les conflits qui ont marqué le continent, la nécessité de dépasser les luttes pour le pouvoir, les meurtrissures et les aliénations d’une colonisation abusive, voire d’un néo-colonialisme dont on connaît les méfaits». D’un volume de 240 pages, l’ouvrage aborde plusieurs sous-thèmes comme:
– la renaissance d’un nouveau monde;
– Mythes et sociétés;
– l’Afrique va mal;
– A quoi peuvent réfléchir les francs-maçons (le concept du vivre-ensemble, la thématique du vivre-ensemble…);
– Les francs-maçons francophones dans le processus de moralisation de la vie politique en Afrique (cas du Bénin et du Congo), etc.
Membre co-fondateur du Golac (Grand Orient et loges associées du Congo), Joseph Badila est grand commandeur du Suprême conseil du Congo. Il se distingue par ses ouvrages éclairants sur la franç-maçonnerie en Afrique noire et sur ses analyses politiques. «Son rôle actif dans les rencontres maçonniques et son engagement pour la paix durable en Afrique en font une figure éminente», précise l’éditeur. Reste à souhaiter que l’auteur aille à la rencontre de ses lecteurs congolais, pour échanger sur la quintessence de sa réflexion dans cet ouvrage.
Urbain NZABANI
(Avec les extraits de l’éditeur)