Dans un point de presse qu’il a tenu samedi 1er mars 2025, à Ouenzé, le cinquième arrondissement de Brazzaville, Constand Nguénoni, président du Frocad (Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique), une des trois composantes de la F.o.c (Fédération de l’opposition congolaise), a lancé un appel en direction du gouvernement, pour «identifier les victimes de toutes les guerres» et «dédommager les parents de ces victimes, pour éviter que ce genre de barbarie ne se répète dans le pays». Il a abordé bien d’autres sujets comme «la vente des terres aux Rwandais, la convention d’affermage de l’électricité signée par le gouvernement avec une société sénégalaise.

Le président du Frocad, Constand Nguénoni a dressé un tableau critique de la situation socio-politique que traverse le pays, dans une déclaration de cinq pages qu’il a lue devant la presse. «La coordination du Frocad suit avec attention la dérive du bateau battant pavillon Congo, dans tous les domaines: crise politique; crise économique; crise sécuritaire; crise sanitaire; crise sociale; crise des valeurs, etc». Selon lui, le Congo traverse, depuis plusieurs années, des crises multidimensionnelles pour lesquelles les dirigeants actuels se sont avérés et s’avèrent incapables d’apporter des solutions idoines et appropriées de sortie de crise».
Evoquant les violences dont des militants de l’opposition ont été victimes de la part de la Force publique, il a indiqué que son mouvement politique va porter plainte en justice. «C’est ainsi qu’en rappel des évènements du 17 octobre 2015 à Brazzaville et du 20 septembre 2015 à Pointe-Noire, le Frocad va ester en justice et demander solennellement au pouvoir la réparation, conformément à l’article 1382 du code civil qui dispose, «tout fait quelconque de l’homme qui cause un dommage à autrui oblige celui duquel la faute est arrivée à le réparer»; de rechercher tous les coupables, les traduire en justice, l’Etat congolais étant civilement responsable des actes criminels des agents ayant fauché la vie des paisibles populations exerçant leur droit constitutionnel. Le gouvernement Etat-P.c.t depuis 40 ans au pouvoir doit identifier les victimes et doit dédommager les parents des victimes, pour éviter que ce genre de barbarie ne se répète», a-t-il poursuivi.
«Pour toute sortie de crise, le Frocad et la Fédération de l’opposition congolaise avaient proposé au pouvoir, lors de la présidence de Claudine Munari, deux documents importants: une lettre ouverte au Président de la République, Denis Sassou Nguesso, et un autre intitulé: Approche politique de sortie de crise structurelle et multidimensionnelle. Ces documents, riches et réfléchis, portant la mention de «devoir impératif des patriotes démocrates congolais» sont toujours disponibles», a-t-il rappelé. «Mais, le pouvoir a fermé ses oreilles. Le chien aboie, la caravane passe, a dit un responsable éminent du P.c.t», constate-t-il.
Le Frocad considère que «gouverner, c’est prévoir». Il se pose la question de savoir «où sont passés les 14 mille milliards de francs Cfa de fonds réservés aux générations futures. Jusqu’à ce jour, les Congolais ne savent où se trouve cette manne. Ensuite, il y a eu le ver dans le fruit, un aveu d’échec patent du Président de la République, premier magistrat. Pas de bonne gouvernance, pas d’équité, pas de justice au Congo-Brazzaville. En conséquence, Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi-Salissa purgent, aujourd’hui, plus de huit ans sous la dalle de la prison centrale, chose qui, en jurisprudence politique du Congo, n’a jamais existé depuis les indépendances», déplore-t-il. «De conséquence en conséquence, les Congolais vivent aujourd’hui des situations périlleuses et inquiétantes de salaires non payés à date échue», a-t-il déclaré.
Le Frocad proclame que «le Congo est notre maison à tous. Brazzaville, la capitale, est le salon de tous les Congolais. Les départements en sont les chambres. Mais nous constatons le contraire: pas d’égalité devant la justice; les recrutements dans la police ou l’armée par exemple, il faut moro obosso. Les Congolais ne travaillent plus, a constaté le Président chinois Xi Jinping, lors de sa dernière visite au Congo. Toutes les infrastructures sont construites par les Chinois: palais des congrès, palais du parlement, viaduc, stade de Kintélé, Imboulou, etc. Alors, le dirigeant chinois de se demander: Que font les Congolais? That is the question», a-t-il souligné.
Pour terminer, Constant Nguénoni a demandé la libération des dirigeants de l’opposition encore détenus, «la convocation immédiate d’un dialogue national inclusif sous l’égide de la communauté internationale et la désignation d’un panel de facilitateurs chargé de coordonner et de superviser ce dialogue inclusif».

Propos recueillis par
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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