Gabon

Fin de résidence surveillée pour l’ancien Président, Ali Bongo Ondimba !

Dans un communiqué lu dans la soirée du mercredi 6 septembre 2023, à la télévision, la junte militaire au pouvoir à Libreville, au Gabon, a décidé de remettre en liberté le Chef d’Etat déchu. «Compte tenu de son état de santé, l’ancien Président de la République, Ali Bongo Ondimba, est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux», ont déclaré les militaires. Cette décision est intervenue durant la visite de deux jours, à Libreville, du Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, désigné par ses pairs de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) comme facilitateur dans la crise gabonaise. Il a rencontré le Président renversé, dans son palais où il était en résidence surveillée. Ali Bongo-Ondimba a aussi reçu le Nigérien Abdou Abarry, représentant spécial en Afrique centrale du secrétaire général de l’Onu.

Sept jours après son cri de cœur, «Make noise» (Faites du bruit), lancé en anglais à travers une vidéo faite à l’aide d’un téléphone portable et diffusée dans les réseaux sociaux, alors qu’il était placé en résidence surveillée par les putschistes qui venaient de le renverser, l’ancien Président gabonais, Ali Bongo-Ondimba (64 ans), est désormais libre de ses mouvements. Il peut même quitter le pays pour se faire soigner à l’étranger.
Le Président Faustin-Archange Touadéra reçu par le général Oligui Nguéma, à Libreville
Ainsi en a décidé le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, le Président de la transition gabonaise, pendant la visite à Libreville du Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, désigné par ses homologues de la C.e.e.a.c comme facilitateur du processus politique en République Gabonaise, en le chargeant «d’engager des pourparlers, avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays, dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel».
Ayant reçu la mission lundi 4 septembre, lors du sommet extraordinaire de la C.e.e.a.c en Guinée Equatoriale, le Centrafricain Touadéra était déjà à Libreville, dès le lendemain mardi 5 septembre. Le jour même, il a été reçu par l’homme fort du Gabon,  avec qui il a eu un tête-à-tête. «J’ai la mission d’engager des pourparlers avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays, pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel», a laissé entendre le Président centrafricain, à l’issue de son entretien avec le général Nguéma. Les deux Chefs d’Etat ont aussi évoqué le sort du Président déchu, la durée de la transition, l’organisation des prochaines élections,  la place du Gabon dans les organisations sous-régionales, après sa suspension de la C.e.e.a.c, etc. L’homme fort du Gabon a aussi expliqué les raisons qui ont conduit les militaires à prendre le pouvoir. «Il fallait éviter un autre de bain de sang», a-t-il soutenu.
Le lendemain, mercredi 6 septembre, le Président Touadéra a pu rencontrer Ali Bongo-Ondimba, qui est apparu souriant à la télévision. Il lui a sans doute annoncé que tout allait bien se passer. Effectivement, le soir à la télévision, il apprenait qu’il était libre et qu’il pouvait même aller se faire soigner à l’étranger. Son «Make noise» a fonctionné. Comme quoi, les réseaux sociaux comptent.
Pour ce qui est de son lieu de destination s’il quitte son pays, on parle du Maroc. L’ancien Président gabonais a tissé des liens très étroits avec le Roi Mohammed VI. Après son A.v.c (Accident vasculaire cérébral), en octobre 2018 en Arabie Saoudite où il avait été pris en charge, le Président Bongo-Ondimba était invité par le souverain chérifien poursuivre ses soins médicaux et sa rééducation au Maroc. Les lecteurs de L’Horizon Africain se souviennent qu’après le coup d’Etat au Gabon, le journal avait annoncé qu’Ali Bongo Ondimba s’était réfugié au Maroc. C’est ce qui se disait à Libreville, dans certains milieux proches, avant que la junte n’annonce qu’il était placé en résidence surveillée. Plus d’une semaine après le coup d’Etat, il ne fait plus de doute que la longue page de la dynastie des Bongo est tournée au Gabon et l’humanisme qui semble marquer le général Nguéma a permis d’éviter une fin tragique.
Jean-Clotaire DIATOU
Le général Oligui Nguéma est le cousin de l’ancien Président
Le général Oligui Nguéma a servi les Bongo père et fils, avant de s’emparer du pouvoir

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