Faisant partie des bons élèves en matière de gouvernance forestière et foncière, la République du Congo devrait pourtant revoir certains pans de sa politique forestière, pour s’arrimer davantage aux mécanismes internationaux. Un challenge qui en vaut la chandelle, à l’orée de la Cop 27 en Égypte.
Chefs d’entreprises, responsables d’administrations publiques, dirigeants d’O.n.gs, etc, venus de tous les coins ou presque de la République, étaient près d’une cinquantaine à faire le déplacement, le 20 septembre 2022, de l’Hôtel Lauria atlantique à Pointe-Noire, pour la table-ronde sur «les initiatives climatiques et la gestion durable des forêts».
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet intitulé «Forêt, gouvernance, marché et climat», réalisée par la R.p.d.h (Rencontre pour la paix et les droits de l’homme) et l’O.c.d.h (Observatoire congolais des droits de l’homme), avec l’appui financier des gouvernements britannique et norvégien. L’objectif essentiel était donc de «contribuer au renforcement et à l’amélioration de la gouvernance forestière, climatique et foncière au Congo», comme cela est notifié dans les termes de référence de la table-ronde.
Plusieurs thèmes ont ainsi été mis sur la table. Il s’agit par exemple de «Mécanismes de partage des bénéfices et de gestion des plaintes», développé par Fabrice Kimpoutou, assistant à la recherche à la R.p.d.h; «État des lieux de l’aménagement des forêts de la zone Sud (Département de la Lékoumou), présenté par Édouard Tabaka, chef de service forêts à la Direction départementale de l’économie forestière de la Lékoumou. Nina Kiyindou Yombo de l’O.c.d.h et Jean Édouard Moukoko de la société Sipam ont respectivement présenté les thématiques: «Bref aperçu sur les processus en cours» et «Quelle place pour le secteur privé dans la gouvernance forestière?». Patrice Ngangouo, cadre du service cadastre représentant de la Direction départementale des affaires foncières du Kouilou a, quant à lui, développé le thème: «Quel est l’état actuel de la question foncière dans le Kouilou?».
Bien que la liste de ces thèmes ne soit pas exhaustive et même si certains animateurs d’administrations publiques ont décliné ce rendez-vous sans la moindre explication (cas de la Direction départementale de l’économie forestière du Kouilou), ces échanges ont permis de faire une sorte de pérégrination au cœur même de la gouvernance forestière, climatique et foncière au Congo.
À travers un arsenal juridique complet et efficace en matière de gouvernance forestière comme on le constate dans la loi n°33-2020 du 8 juillet 2020 portant code forestier qui accorde une place prépondérante à une gestion inclusive des ressources forestières, la politique congolaise met en lumière l’ancrage du pays dans des mécanismes internationaux de lutte contre les effets des changements climatiques, à l’instar de Redd+, de l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (Cafi) et des Accords de partenariat volontaire (A.p.v). Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

John NDINGA-NGOMA

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