Quelques organisations de la société civile ont tenu, mardi 30 avril 2024, au siège du Cercle d’appui à la gestion durable des forêts, à Brazzaville, une réunion de plaidoyer sur certains processus de gouvernance forestière et climatique, notamment l’A.p.v-Flegt (Accord de partenariat volontaire) et la Redd+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts). Sous la direction de Christian Mounzéo, coordonnateur de la R.p.d.h (Rencontre pour la paix et les droits de l’homme), en présence de Maixent Agnimbat Eméka, administrateur général du F.g.d.h (Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme) et Alfred Nkodia, coordonnateur du Projet observation indépendante de l’A.p.v-Flegt, sous la modération de Daniel Ndinga, membre du cercle, cette réunion avait pour objectif d’exprimer les préoccupations majeures de la société civile sur la mise en œuvre de l’A.p.v-Flegt et de la Redd+, pour l’amélioration de la gouvernance forestière au Congo.
La réunion d’échanges a eu lieu dans le cadre de la mise en œuvre du Programme gouvernance des forêts, marché et climat, financé par le Bureau des affaires extérieures et développement du Commonwealth (Foreign Commonwealth and développent office), mis en œuvre au Congo par l’O.c.d.h et la R.p.d.h. Celui-ci permet aux organisations de la société civile de faire un suivi régulier des processus de gouvernance forestière et de mener des actions de plaidoyer envers les parties prenantes clés, en vue d’une meilleure protection des forêts congolaises.
Pendant la réunion, les participants ont engagé un débat après la présentation des deux thèmes portant sur «l’état du processus Redd+ au Congo», développé par Dabney Matoko Kouédiatouka, coordonnateur national de la Redd et sur l’«évolution liée au Système informatique de la vérification et de la légalité», présenté par Alain Ossébi, coordonnateur de la Cellule de la légalité forestière et de la traçabilité.
«Le processus Redd est inclusif et largement participatif. Toutes les parties prenantes devraient être informées sur ce qui se fait dans le cadre du processus Redd. C’est un bon processus au niveau national, parce qu’il a comme ambition de réduire les émissions liées à la dégradation et à la déforestation. Mais, il contribue également à l’amélioration des conditions de vie des populations. Ces populations vont mettre en œuvre des projets. Tous, nous attendons les fonds», a dit Dabney Matoko Kouédiatouka.
On peut retenir de la communication d’Alain Ossebi que «le Système informatisé de la vérification de la légalité, dans le secteur du bois, va aider le gouvernement et les entreprises forestières qui évoluent sur le terrain, d’être méthodiques pour maîtriser les données. Du point de vue de l’économie, ce système va booster notre P.i.b (Produit intérieur brut) du secteur forestier».
Le débat a permis d’identifier les nouveaux défis majeurs et les opportunités d’amélioration de la gouvernance forestière. Les participants ont retenu de renforcer l’engagement des parties prenantes clés, pour une meilleure gouvernance des ressources forestières nationales.
Marquant la fin des travaux, Christian Mounzéo, au regard de l’évolution de la mise en œuvre de ces deux processus, a souligné en substance qu’«il y a, d’un côté, la législation qui est disponible et qui est à renforcer. De l’autre côté, il y a l’ensemble des outils qui ont été mis en place avec certains qui sont fonctionnels et d’autres qui ne fonctionnent pas du tout. On peut dire qu’il y a des résultats et en même temps, il y a aussi des défis. Ces défis sont essentiellement liés à la disponibilité des ressources financières. Nous, société civile, nous avons eu, de la part des représentants de l’administration forestière, un appel de pied pour que nous nous mobilisions également, de façon à ce que la problématique des ressources soit résolue».
Martin BALOUATA-MALEKA