Au cours d’une conférence de presse qu’elle a tenue lundi 30 juin 2025, à Brazzaville, la directrice exécutive de l’O.c.d.h (Observatoire congolais des droits de l’homme), Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a demandé au gouvernement d’accélérer les réformes dans le secteur forestier, en vue de la mise en œuvre des 52 jalons de la Lettre d’intention de l’Ifac (Initiative des forêts d’Afrique centrale) ou Cafi (en sigle anglais), projet qui vise essentiellement la préservation de l’environnement. La conférence de presse s’est déroulée en présence de Derrick Mouanda, chargé du monitoring et de la recherche à l’O.c.d.h.

Dans sa conférence de presse, la directrice exécutive de l’O.c.d.h a fait l’évaluation de la mise en œuvre des 52 jalons de la Lettre d’intention de l’Ifac, signée avec le gouvernement congolais et qui arrive à terme le 2 septembre prochain. Au nom de la société civile, des plateformes et O.n.gs parties prenantes au processus, la directrice exécutive de l’O.c.d.h a rappelé l’importance de l’engagement du Congo à relever les défis liés à la gestion durable des forêts et des ressources naturelles.
En clair, il s’agit, pour le gouvernement, de prendre des mesures qui s’imposent par rapport aux défis déjà identifiés dans les différents secteurs, notamment l’aménagement du territoire, la sécurisation du foncier rural, les mines et les hydrocarbures, le bois-énergie, la gestion durable des forêts et le contrôle environnemental. Parmi les mesures envisagées, a fait savoir Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, figurent le renforcement du cadre législatif et réglementaire et des politiques publiques en ce qui concerne la gestion des ressources naturelles.
Répondant aux préoccupations des journalistes, après son mot introductif, elle a déploré la lenteur dans la mise en œuvre de la Lettre Cafi. Il ressort, entre autres, que sur les 52 jalons Cafi à mettre en œuvre, environ 10 à 12% seulement ont été réalisés par le gouvernement. «Cinq ans après, nous nous sommes rendus compte qu’il y a encore beaucoup de choses à faire, beaucoup de chemin à parcourir, il y a encore beaucoup d’actions en cours, il y a encore des actions qui n’ont pas encore fait l’objet d’un début d’exécution. Le Congo manifeste la volonté politique de signer des engagements dans le but d’améliorer la gestion durable des ressources, mais il y a encore beaucoup de faiblesses en ce qui concerne la mise en œuvre des mesures, la mise en application de la loi ou la mise en œuvre des politiques publiques», a déploré Nina Cynthia Kiyindou Yombo.
Après ce constat alarmant, a-t-elle fait savoir, les organisations de la société civile et les plateformes ont formulé «des recommandations envers les pouvoirs publics, pour améliorer le taux de mise en œuvre de la lettre d’intention de Cafi». Elle a, par ailleurs, encouragé le gouvernement à prendre en ligne de compte toutes les recommandations formulées. Il s’agit notamment de l’accélération des réformes législatives et réglementaires en cours, afin qu’avant le terme de le la Lettre d’intention de Cafi, nombre de lois en la matière puissent avoir des textes d’application. Au conseil d’administration de Cafi, il a été recommandé la simplification des procédures de mise en œuvre des programmes, pour favoriser la mise en œuvre des jalons et diligenter la réalisation du cadre programmatique d’appui à la société civile.
Rappelons que la Lettre d’intention de Cafi avait été signée le 2 septembre 2019, à Paris, en France, par les Présidents français Emmanuel Macron et congolais Denis Sassou-Nguesso. Et Cafi, c’est un ensemble de bailleurs, pour mettre des fonds à la disposition des pays engagés dans la gestion durable des forêts.

Hervé EKIRONO

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