Le C.a.d (Centre d’action pour le développement) a présenté, lors d’une conférence de presse, le samedi 2 novembre 2024, le cahier de charges communautaires en matière de gouvernance locale. Les défis locaux en matière des droits humains et de gouvernance démocratique croissent de façon significative, mais les communautés locales et autochtones continuent à endosser des choix politiques pour lesquels leur voix ne compte pas.
Pour tenter de modifier le modèle de gouvernance discriminatoire, basé sur l’exclusion et faire émerger des approches de solutions locales concertées et reproductibles, le C.a.d met en œuvre, depuis mars 2023, le Projet d’appui à la gouvernance locale et de formation des élus locaux en République du Congo. Mis en œuvre dans douze localités du pays, ce projet, est financé par l’U.n.d.e.f (Fonds des Nations unies pour la démocratie).
Pendant l’année en cours, le C.a.d a accompagné les communautés des douze localités où s’exécute le projet à élaborer un cahier de doléances, en vue de la réalisation, par les collectivités locales, de leurs droits fondamentaux considérés comme prioritaires. Ce cahier de doléances communautaires se veut donc un outil d’aide à la décision, notamment dans la définition des politiques publiques basées sur les droits humains au niveau local. Il se veut aussi un outil d’orientation budgétaire et technique pour les partenaires du gouvernement congolais. Son objectif est de «faire apparaître les préoccupations et points d’attention formulés par les communautés en vue de l’amélioration de leur bien-être (droits fondamentaux)».
Des propositions y sont formulées. Elles sont issues du travail réalisé lors des réunions avec les communautés dans la zone de mise en œuvre du projet. Le C.a.d part du constat que «le manque d’intégration des communautés locales dans les mécanismes décisionnels bloque l’avancée de la démocratie locale participative. Par ailleurs, les modèles de gouvernance centrale et locale ne reposent pas sur une approche basée sur les droits humains. Les communautés sont souvent victimes des choix politiques et programmatiques auxquels elles ne participent pas et qui sont en inadéquation avec leurs besoins légitimes». D’où la nécessité de mettre les élus locaux, les fonctionnaires des Conseils départementaux devant leur responsabilité, en tant que garants de la bonne gouvernance et des droits des communautés.
(Tiré du communiqué du CAD)