Relancés il y a quelques mois, par une société chinoise, les travaux de bitumage des 25 Kms restants de la route Boundji-Ewo sont au point mort. Ce chantier, qui fait partie des 341 projets du P.n.d (Plan national de développement) 2022-2026, avait été abandonné depuis 2011, rendant ainsi pénible l’accès au chef-lieu du Département de la Cuvette-Ouest. Repris en mai 2022, après le déblocage d’un crédit de 20 milliards de francs Cfa, il est de nouveau en arrêt, depuis fin avril dernier. En cause, le manque de financement de la part du gouvernement congolais. De même, les travaux de la route Ouesso-Pokola sont en arrêt.

Depuis fin avril 2024, les travaux de bitumage de la route interdépartementale, Boundji-Ewo, longue de 80 kilomètres, sont de nouveau en arrêt. Les vrombissements quotidiens des engins et autres arsenaux de travaux publics au niveau des villages Ekiémbé, Ngoni, Ekami et Abéla ont disparu. Tous les engins mobilisés pour la circonstance, ont vite regagné leur parking, situé à quelques 4 kilomètres de Boundji-centre. Sur place, certains responsables de la société chinoise en charge desdits travaux, évoquent le manque de financement de la part du gouvernement congolais qui ne respecte pas, dit-on, l’échéancier des acomptes fixés par les deux parties. Toutefois, elle se dit prête à parachever sa mission, une fois les fonds décaissés.
Il faut dire que ces travaux consistent essentiellement à la finalisation de la chaussée. Du coup, la lueur d’espoir qui gagnait les populations de cette partie du pays se transforme peu-à-peu en désespoir. «En tout cas, on ne comprend plus rien en ce qui concerne la fin des travaux de cette route. Après plus d’une douzaine d’années d’abandon des travaux, on croyait que cette nouvelle relance allait aboutir, enfin, à la fin définitive des travaux de bitumage de notre route. Hélas!», a déploré un paysan.
Un autre pense que l’arrêt de ces travaux fait partie des stratagèmes politiques. «Pour moi, cela est fait à dessein. Il s’agit, pour le pouvoir, de faire lambiner les travaux, pour les terminer en 2026, année de l’élection présidentielle, afin de séduire davantage les électeurs pendant la campagne. Mais, nous ne sommes plus dupes comme avant, on le sait bien», a fait savoir un habitant du village Abéla.
Ce constat déplorable est aussi visible dans le Département de la Sangha, où une société chinoise en charge de la réhabilitation de la route Ouesso-Pokola, a également arrêté les travaux, pour cause de manque de financement. Long de près de 50 km, le tronçon Ouesso-Pokola fait partie du corridor 13, incluant la construction d’un pont de 616 mètres sur la Rivière Sangha. Le coût estimatif des travaux, prévus pour une durée de 36 mois, est évalué à près de 99 milliards de francs Cfa, entièrement financé par la B.d.e.a.c (Banque de développement de l’Afrique centrale). Or, ces travaux auraient déjà enregistré des mois de retard, en raison de la lenteur du financement.

Hervé EKIRONO

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