Commune de Brazzaville

Guy Marius Okana en garde-à-vue, dans une affaire de droit commun

Le premier vice-maire de Brazzaville, Guy Marius Okana, a été placé en garde-à-vue, à la C.i.d (Centrale d’intelligence et de documentation), en fin de semaine dernière, après son interpellation dans une affaire de droit commun, relative à un présumé crime de viol sur sa propre fille adoptive de dix-sept ans, née de sa femme et qu’il a élevée depuis l’âge de trois ans. Aucun communiqué de la mairie ni de la C.i.d n’a été publié à ce propos, mais l’affaire a éclaté dans les réseaux sociaux, avec les audios de sa belle-sœur en France qui l’accuse d’avoir couché avec sa fille, le traitant de pédophile.

Il se dit que le premier vice-maire de Brazzaville aurait promis un passeport à sa fille, pour un voyage en France. En contre-partie de cette promesse, il aurait couché avec elle. Celle-ci, ne voyant pas le passeport promis, aurait tenté de se suicider, faisant ainsi éclater l’affaire au grand jour. Guy-Marius Okana aurait reconnu les faits devant les enquêteurs de la C.i.d. Il sera déféré devant le procureur de la République qui le placera, sans nul doute, en détention à la Maison d’arrêt, pour la suite judiciaire de cette affaire.
Guy Marius Okana
Membre du comité central du P.c.t (Parti congolais du travail), Guy Marius Okana postulat aux législatives de 2012, dans la deuxième circonscription de Moungali, qui englobe le Plateau des 15 ans, à Brazzaville. Puis, il brigua une place aux élections locales de 2017, dans le quatrième arrondissement Moungali, avant d’être élu premier vice-maire par le conseil municipal. Il joua un rôle prépondérant dans la chute aux enfers du maire Christian Roger Okemba, accusé de détournements de deniers publics à la mairie, démis de ses fonctions, arrêté, jugé et condamné en juillet 2020, à la peine de cinq ans de réclusion criminelle qu’il purge à la Maison d’arrêt.
Guy Marius Okana ambitionna d’occuper la place de maire laissée vacante, mais son parti, le P.c.t, ne le suivit pas, lui préférant Dieudonné Bantsimba, un proche du ministre d’Etat Jean-Jacques Bouya dont il fut le directeur de cabinet. Il retrouva tout de même sa place de premier vice-maire de Brazzaville. Coordonnateur de «Faire gagner le Congo», un mouvement associatif rassemblant des élus locaux et parlementaires soutenant Denis Christel Sassou-Nguesso, il est connu pour sa virulence dans les débats politiques.
Cette rocambolesque affaire de droit commun, dans un pays qui s’est doté d’une loi protégeant la femme, la loi Mouébara, risque de briser pour longtemps sa carrière, maculer son casier judiciaire, lui qui est connu comme un jeune loup politique, et qui était dans son deuxième mandat comme vice-maire de Brazzaville. Comme quoi, l’impunité au Congo n’est pas un bouclier de protection systématique, quelle que soit sa position dans la hiérarchie des pouvoirs publics.
Urbain NZABANI

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