Cinq ans après sa disparition, l’œuvre de Mfumu maintient ce journaliste, écrivain, musicologue, présent dans l’esprit de tous ceux qui l’ont connu, grâce à l’inscription, le 14 décembre 2021, de la rumba congolaise, au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, projetant ainsi cette danse comme élément essentiel de l’identité culturelle des deux Congo et de leurs diasporas à travers le monde.
Décédé le 25 juin 2020, à l’âge de 67 ans, des suites de complications respiratoires, en pleine période de la pandémie de covid-19, Mfumu Fylla Saint-Eudes dirigea le comité scientifique national qui travailla pour l’inscription de la rumba congolaise au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. A ses œuvres écrites sur la rumba, il a a donc laisse ce grand succès qui a élevé la renommée de la rumba à travers le monde.
Le moins qu’on puisse dire que l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco est l’une des choses pour lesquelles le Congo devait se montrer reconnaissant à Mfumu, docteur en science de l’information et de la communication, journaliste, écrivain et homme politique congolais qui a marqué ses compatriotes par son esprit d’ouverture.
Fin connaisseur de l’Unesco pour y avoir roulé sa bosse, Mfumu a su mettre à profit cette expérience pour un plaidoyer efficace. Son action a été bien plus qu’une question de lobbying. Le récipiendaire du Prix Pool Malebo et du Trophée d’excellence «Mwana mboka», le 2 mai 2008, à Kinshasa, a aussi mis à contribution ses nombreuses productions scientifiques consacrées en grande partie à la musique congolaise. «La musique congolaise au 20ème siècle», «Brazzaville, ville de musique», «La rumba congolaise au cœur de la musique africaine» ou «Œuvres intemporelle de la chanson congolaise (1949-1959)» ont abondamment servi à documenter le dossier d’inscription de la rumba congolaise au patrimoine de l’Unesco.
Après la messe dite en sa mémoire, le mercredi 25 juin dernier, en la Basilique Sainte-Anne de Brazzaville, peut-être est-il temps de l’honorer, même à titre posthume, d’un monument ou d’une distinction digne de son dévouement et son patriotisme dans la promotion de la communication et de la culture et au Congo.
Roland KOULOUNGOU








