L’assemblée nationale a tenu, mardi 7 janvier 2025, une session extraordinaire, la troisième de la quinzième législature, consacrée à la révocation du député Joseph Kignoumbi Kia-M’Boungou de son poste de deuxième secrétaire et son remplacement par un autre député issu de l’opposition parlementaire. C’est le député de l’U.p.a.d.s, Alain Pascal Léyinda qui a été élu à ce poste. Dans son discours de clôture de cette session extraordinaire, Isidore Mvouba, le président de l’assemblée nationale, «l’on peut dire que la démocratie, une fois de plus, a dit son mot. Chaque député a voté librement, sans pression et selon sa conscience». Pour lui, c’est «la preuve irréfutable» que «l’assemblée nationale est une chambre hautement politique».

La troisième session extraordinaire de l’assemblée nationale est intervenue deux semaines après la clôture de la session budgétaire. «Au moment où nous aspirions à un repos bien mérité après un dur labeur, nous sommes appelés, une fois de plus, à remettre l’ouvrage sur le métier, à l’appel des contraintes de l’Etat et des impondérables de la vie», a dit le président de l’assemblée nationale dans son discours d’ouverture de la session extraordinaire.

Le député Joseph Kignoumbi Kia-M’Boungou.

«En effet, à la demande du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, constitué de la majorité absolue des honorables députés et en application des dispositions des articles 119 de la Constitution et 67 de notre règlement intérieur, j’ai été amené à convoquer la présente session extraordinaire», a-t-il expliqué.
L’ordre du jour a été exécuté sans anicroche. Les députés, aussi bien de la majorité que des deux groupes parlementaires de l’opposition, étaient unanimes à révoquer leur collègue du poste de deuxième de secrétaire, expliquant cette décision par son absence non justifiée à la séance de clôture de la session budgétaire. Malgré ses excuses, il a été révoqué et remplacé par Alain Pascal Léyinda.
«En somme, les honorables députés que nous sommes se sont engagés diligemment à défendre les valeurs cardinales qui fondent notre République, comme la liberté, la paix, la sécurité des citoyens, la cohésion sociale, le respect de l’autre, l’unité, plus que tout, des enfants du Congo, qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest. Nous venons d’affirmer, avec force, que nous sommes des hommes d’honneur et de dignité, des hommes intègres, des hommes de loyauté, ceux-là même qui veillent au respect de la parole donnée et des engagements pris dans l’exercice de nos fonctions», a dit Isidore Mvouba dans son discours de clôture.

Urbain NZABANI

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