Mardi 15 octobre 2024, c’était l’ouverture de la septième session ordinaire budgétaire de la quinzième législature de l’assemblée nationale, qui se tient jusqu’au 23 décembre prochain. C’était l’occasion, pour le président de l’assemblée nationale, Isidore Mvouba, de s’adresser, du haut du perchoir, à ses chers collègues députés qu’il a revus «avec une immense fierté», dans le «haut lieu de la démocratie» qu’est l’hémicycle.
A l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire de l’assemblée nationale, Isidore Mvouba n’a pas fait mystère de la situation difficile que traverse le pays, en disant que «depuis quelques temps, du fait des chocs endogènes et exogènes, notre pays connaît quelques tensions: retards dans le paiement des salaires, pensions, bourses et autres traitements, pénuries d’eau, d’électricité, de carburant et autres vicissitudes». Même si ce n’est pas l’apocalypse, il a tout de même enjoint «le gouvernement de la République à garantir la mobilisation des ressources financières et veiller à la qualité de la dépense», pour «juguler les maux qui minent le quotidien du vaillant peuple congolais».
Le président de l’assemblée nationale a d’abord reconnu que «dans notre chère Afrique, plusieurs pays vivent des conflits armés, des vives tensions, des instabilités chroniques et des incertitudes au quotidien. Sans compter que chaque jour qui passe, la planète Terre subit de plein fouet les affres du dérèglement climatique. Pour tout dire, aucun pays n’est à l’abri de ces perturbations qui impactent négativement l’économie mondiale, la vie sociale des hommes, créant ainsi des tensions çà et là».
Puis, il a évoqué la situation difficile que vit notre pays présentement: «Comme vous le savez, le Congo, notre pays, est loin d’échapper aux difficultés liées à un tel contexte». «Devant ce tableau difficile, mais pas apocalyptique pour notre pays, au nom de tous les députés, je tiens à saluer la résilience du peuple congolais et le patriotisme de toutes ces femmes et de tous ces hommes de bonne volonté, qui luttent sans désemparer au quotidien, pour un Congo uni et prospère», a-t-il poursuivi.
Puis, il s’est attaqué à ceux qui veulent profiter de ces difficultés pour chercher à ébranler le moral des populations. «Malheureusement, certains esprits chagrins, éternels insatisfaits, habités par le démon de la haine, la division et la destruction, s’agitent. Ils font usage, chaque minute qui passe, des fake-news, des actes de diffamation et de sabotage, oui de sabotage. Bien curieuse manière d’aimer son pays», a-t-il dit.
C’est pourquoi il en appelle à la responsabilité des dirigeants de sortir le peuple de cette passe difficile. «Dans un tel environnement, il revient aux dirigeants que nous sommes, toute sensibilité confondue, de juguler ces maux qui minent le quotidien du vaillant peuple congolais. Cela est à faire au travers des mesures idoines. Chaque jour qui passe, le gouvernement de la République travaille sans répit pour nous sortir de cette sorte d’impasse conjoncturelle. C’est pourquoi nous nous réjouissons que le Président Denis Sassou-Nguesso tient, de mains de maître, le gouvernail du bateau Congo. Du temps du Christ, permettez-moi cette intrusion, il y a bien longtemps, les saintes écritures ont évoqué le récit de la tempête qui, in fine, a connu l’apaisement. Ainsi va la vie des Nations! Ainsi va la vie des hommes, au sens large du mot!».
Pour conclure son propos, il a appelé aussi ses collègues députés au travail: «Comme les défis auxquels notre pays fait face sont nombreux, il nous revient d’apporter notre pierre à l’édifice, lors de l’examen du projet de loi de finances exercice 2025 qui est la principale affaire de la présente session. Les représentants du peuple, que nous sommes, devrions faire des choix pertinents de nature à permettre progressivement le règlement des problèmes qui plombent notre économie. J’invite l’ensemble des honorables députés à faire preuve de rigueur, de savoir-faire, de pertinence, d’efficience et d’efficacité dans le travail à faire».
La Rédaction
de L’Horizon Africain