Le parlement était réuni en congrès, mardi 28 novembre 2023, au Palais des congrès, à Brazzaville, sous la direction d’Isidore Mvouba, président de l’assemblée nationale, président du congrès pour recevoir le message sur l’état de la Nation, prononcé par le Président de la République, à l’occasion du 65ème anniversaire de la proclamation de la République du Congo, le 28 novembre 1958. Dans son mot introductif à l’occasion de cette séance, le président du congrès, Isidore Mvouba, est revenu sur le drame du Stade Michel-d’Ornano. Ci-après l’intégralité de son mot introductif.

«Le peuple congolais, fier de lui-même, célèbre ce 28 novembre 2023, le 65ème anniversaire de la proclamation de la République. Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, à ce moment de l’histoire où vous allez, par la magie du verbe, vous adresser au peuple congolais sur l’état de la Nation, je voudrais, au nom de tous les congressistes ici réunis, et en mon nom personnel, vous souhaiter une chaleureuse et cordiale bienvenue dans cette emblématique salle du palais des congrès.
C’est le cœur serré que le Congo célèbre cette année, l’évocation de la journée de la
République, compte tenu du funeste évènement du Stade Michel-d’Ornano. La journée de la République est par vocation le point de jonction entre le passé glorieux et l’avenir que nous souhaitons radieux de notre beau pays le Congo. Le chemin parcouru depuis lors a permis d’asseoir les bases des principes universels qui régissent toute République.
Nous évoquons de fait la stabilité de nos institutions, la démocratie qui s’affirme au jour le jour, sans omettre la promotion de l’état de droit, le tout porté par les valeurs d’unité, du travail et du progrès. La vertu dans une République, disait Montesquieu, est une chose très simple, je cite: «C’est l’amour de la République», fin de citation.
Monsieur le Président de la République, à la lumière des faits qui parlent par eux-mêmes, l’amour de la République, vous l’avez chevillé au corps. En effet, en prenant il y a un an, jour pour jour, la décision d’adresser désormais votre message sur l’état de la Nation au Parlement réuni en congrès le 28 novembre de chaque année, vous avez sublimé un devoir sacré, le devoir du respect scrupuleux de la Constitution; l’amour de la patrie passe par ce pré-requis.
Ce moment est tant attendu par les congolaises et congolais, en communion fusionnelle avec leur Président que vous êtes. Ce 20 novembre était appelé à être un jour faste! Mais, Hélas! Le destin en a décidé autrement. Des jeunes, pleins de vie et désireux de servir avec dévouement et patriotisme sous le drapeau national, ont été brutalement arrachés à la vie, à fleur d’âge.
En votre qualité de père de la Nation, vous-même, ainsi que la Très distinguée Première dame, Madame Antoinette Sassou-Nguesso, n’avez pas manqué d’adresser, je cite: «Votre compassion aux familles éplorées et de souhaiter un prompt rétablissement à ceux de nos compatriotes admis dans les centres médicaux», fin de citation.
En outre, vous avez instruit le gouvernement pour les diligences d’usage, expression de la République solidaire et fraternelle, et preuve de votre légendaire générosité. De plus, les enquêtes administrative et judiciaire ont été diligentées à l’occasion de ce tragique évènement. Je voudrais souligner la maturité du peuple congolais qui a su transcender cette tragédie dans la méditation, la dignité et l’unité nationale, sourd et indifférent aux appels à la chienlit des cassandres de la paix.
Excellence Monsieur le Président de la République, je m’en voudrais de garder encore la parole et m’empresse à vous inviter très respectueusement, à décliner Votre Message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès».

Oh bonjour
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