Prométhée a lu un article sur le net, dont le titre est: «La tyrannie de l’insouciance». L’auteur de cet article affirme que «certains auteurs définissent l’insouciance épistémique comme une indifférence à des valeurs relatives à la vérité, à la fiabilité du raisonnement et à la connaissance». On peut appliquer cette définition à la manière dont la jeunesse est prise en compte, dans la gestion de la Cité.
Dans les années 2011-2012, les éphémères de céans avaient, tous, entendu de «Congo vision 2025», le projet de faire du Congo un pays émergent à l’horizon 2025. A cet effet, un groupe d’intellectuels de céans avait travaillé sur ce que pouvait être cette vision, avec l’appui du Pnud et d’autres intellectuels africains.
Dans l’une de ses publications, ce groupe annonçait que dans toutes les simulations qu’ils avaient réalisées, en formulant plusieurs hypothèses et en opérant plusieurs combinaisons des variables stratégiques, la jeunesse revenait toujours comme variable cible. Oui, en 2012, les intellectuels de céans avaient vu juste. Mais personne ne les avait écoutés. Pire, on leur avait coupé les crédits et selon les dires de certains, on leur doit encore la juste récompense de leur labeur.
En ce début de l’an 2025, la variable jeunesse s’impose avec acuité au maître des horloges. Point de salut sans la résolution de l’équation jeunesse. Si on avait pris en considération les résultats de l’étude de l’équipe «Congo Vision 2025», on aurait mis en place des politiques qui auraient atténué la pression juvénile sur la gestion de la Cité. Mais aujourd’hui, si la même tyrannie de l’insouciance, le même rejet de la vérité issue de la connaissance, la même arrogance des paramètres politiques sur l’intelligence des hommes s’imposent, de nouveau, dans l’esprit et le comportement de ceux qui ont en charge la gestion de la Cité, le mot d’ordre sur la jeunesse ne produira pas une approximation statistique sur l’inclusion de la jeunesse dans le processus de développement, mais plutôt, une déflagration hyperbolique de la conformité nationale.
Prométhée