Le 10 août de chaque année, c’est la célébration de la journée africaine de la décentralisation et du développement local. Pour la 13ème édition, le ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondélé, a organisé, lundi 12 août 2024, à l’Hôtel de ville de Brazzaville, une conférence-débat centrée sur le rôle et la responsabilité des acteurs locaux, face aux processus de transfert des moyens et des compétences en matière d’éducation de base. À cette occasion il s’est prononcé pour la mise en place, dans l’ensemble des collectivités locales, des comités de gestion dans le secteur de l’enseignement, avant la rentrée scolaire prochaine, pour une meilleure répartition des fonds qui seront alloués.
La conférence-débat s’est déroulée en présence, entre autres, du préfet de Brazzaville, Cébert Pierre Iboko-Onanga, de Dieudonné Bantsimba, député-maire de Brazzaville, Chris Mburu, coordinateur-résident du système des Nations unies au Congo, Wolfgang Klapper, ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Congo, d’un représentant de l’ambassadeur de la RD Congo au Congo, des membres des bureaux des conseils départementaux et municipaux, des élus locaux et des représentants des institutions constitutionnelles.
«En République du Congo les programmes, stratégies et la politique de l’éducation sont du ressort de l’Etat. Cependant, avec la délocalisation, la structure décentralisée vient appuyer la structure déconcentrée. En réalité, ce sont ces deux piliers qui doivent, désormais, accompagner la bonne qualité de l’éducation. L’un veillant sur la qualité de l’enseignement et l’efficacité même de la transmission de l’enseignement et de l’éducation, et l’autre veillant en réalité sur la rémunération, la présence au poste du personnel enseignant et sur son confort», a indiqué Juste Désiré Mondélé.
Les comités de gestion étant des moyens (mis en place par loi) permettant une meilleure répartition des fonds alloués, il a demandé aux collectivités, notamment au préfet, de veiller à ce que ces mécanismes soient mis en place, avant la rentrée scolaire. «Il est important d’animer les comités de gouvernance, pour réaliser un travail de prévision des besoins des structures. Il ne faut pas attendre qu’on arrive en septembre, pour commencer à évaluer les besoins des établissements scolaires des différentes juridictions», a-t-il affirmé.
Pour sa part, Chris Mburu a rappelé que la décentralisation de l’éducation de base est une étape importante, pour répondre plus efficacement aux besoins locaux et pour garantir que chaque enfant, quel que soit son lieu de résidence, ait accès à une éducation de qualité. «Le système des Nations unies se tient au côté du gouvernement et des acteurs locaux, pour accompagner ce processus. À travers des mécanismes de financement innovants, les efforts des autorités dans le financement du développement peuvent aider à construire un système éducatif qui soit véritablement au service de tous», a-t-il affirmé. Il a insisté sur les trois points que sont l’importance d’un cadre institutionnel solide et inclusif, la nécessité d’une planification et d’une mobilisation des ressources adéquates et le rôle central de l’éducation en direction des jeunes non-scolarisés, non-formés et non-employés.
Dans le cadre du processus de décentralisation en matière d’éducation de base ou toute autre compétence, Juste Désiré Mondélé appelle au respect des textes législatifs et réglementaires publiés en rapport avec le transfert des moyens de compétence, à la mise en place de la totalité des collectivités, des comités de gestion, au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion des fonds qui seront alloués, l’actualisation et l’application des lois sur la Fonction publique territoriale.
Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU