Décrétée par les Nations unies, la journée internationale de l’écrivain africain est célébrée, depuis 1992, le 7 novembre de chaque année. Instituée à l’initiative de l’Association panafricaine des écrivains (Pawa «Panafrican writers association»), cette journée contribue non seulement à rendre hommage aux illustres hommes et femmes de lettres du continent, mais aussi à mettre en lumière toutes les difficultés auxquelles se butent les écrivaines et écrivains du continent, notamment les difficultés d’accéder aux maisons d’éditions, de vendre leurs œuvres, de se frayer une place au soleil dans le concert de la littérature mondiale, etc. Cette année, c’est la 31ème édition de cette journée qui est de plus en plus connue, malgré des débuts timides.

Le Sénégal est parmi les pays qui participent activement à la célébration de la journée internationale de l’écrivain africain, avec son association nationale, l’A.e.s (Association des écrivains sénégalais) qui a vu le jour en 1973. Plusieurs personnalités du monde littéraire se sont succédé à sa tête, comme par exemple le Dr Birago Diop, auteur des célèbres «Contes d’Amadou Koumba», Aminata Sow Fall, auteure de «La grève des battus» ou encore le poète Amadou Lamine Sall, président de la Mapi (Maison africaine de poésie internationale). L’hommage rendu par l’A.e.s au premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, montre l’importance du rôle qu’a joué ce grand poète africain dans la promotion de la littérature au Sénégal.
Au Congo, cette journée n’est pas encore enracinée dans les activités des différentes associations du monde des lettres. Mais, déjà il y a parfois des initiatives qui se manifestent depuis quelques années. L’année dernière par exemple, cette journée a été célébrée à Pointe-Noire, grâce à un partenariat entre la Direction départementale du livre et de lecture publique et l’Institut français du Congo, à travers une rencontre organisée le 12 novembre au Musée du cercle africain, sous le thème: «Etre écrivain au Congo». Il y avait trois communications présentées par le Dr Dieudonné Moukouamou Mouendo, le Pr Rony Devyller Yala Kouanzi (enseignants à l’Université Marien Ngouabi) et la communication du Dr Bienvenu Boudimbou, lue par Chardin Alphonse Nkala. Une table-ronde avait été animée par Huguette Nganga Massanga, avec la participation des écrivains comme Nicole Mballa Mikolo, Yvon Wilfrid Lewa-Let Mandah et Laurina Grâce Mayala.
De même, Brazzaville avait aussi fait entendre sa voix à l’occasion de cette journée, à travers l’Uneac (Union nationale des écrivains et artistes du Congo), qui avait organisé une rencontre à la Maison russe, le 16 novembre 2022, sous le thème: «La femme congolaise et la littérature».
Cette année devrait marquer une mobilisation encore plus importante du monde littéraire congolais, dans la célébration de cette journée. Les associations «Pen centre Congo-Brazzaville», «Culture Elongo prix des cinq continent», «Club lecture et écriture», Uneac (Union nationale des écrivains du Congo», les maisons d’édition, etc, avec l’appui des services du Ministère en charge de la culture, pourront donner un écho encore plus important mettant la littérature congolaise d’expression écrite à l’honneur, à travers ses auteurs, depuis Pierre Tchicaya de Boempire (1894-1964), Jean Malonga (1907-1985) et Emmanuel Dadet Damongo (1914-1973), jusqu’à la génération des années 2020, en passant par les grandes figures de cette littérature comme Tchicaya U Tam’si, Sony Labou Tansi, Jean-Baptiste Tati-Loutard et aujourd’hui Alain Mabanckou, Henri Djombo, Kadima Nzuji, Benoît Moundélé-Ngollo, Pierre Ntsémou…

Jean-Clotaire DIATOU

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici