Instituée depuis l’adoption, le 31 octobre 2003, de la convention des Nations unies contre la corruption, la Journée internationale de lutte contre la corruption est à son 20ème anniversaire cette année. «Les efforts fournis par le Congo, depuis la ratification de cette convention, ont abouti à des réformes qui ont confirmé la volonté politique de Son Excellence, Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République, Chef de l’Etat, à émailler le secteur de la gouvernance anticorruption, d’un écosystème riche en structures y dédiées», a déclaré Emmanuel Ollita Ondongo, président de la Halc (Haute autorité de lutte contre la corruption).
Le président de la Halc a rappelé l’enjeu de la création de l’institution qu’il dirige. «La Haute autorité de lutte contre la corruption, un des fruits de ces réformes engagées par le gouvernement congolais, est au cœur de cet écosystème. La principale mission dont elle est chargée est: la prévention et la lutte contre la corruption. Les réformes ainsi engagées obéissent bien à la vision de la convention des Nations unies contre la corruption, principal instrument juridique adopté le 31 octobre 2003, par l’assemblée générale des Nations unies, pour faire reculer les limites de la corruption dans le monde», a-t-il fait savoir.
«L’année 2023 marque ainsi le 20ème anniversaire de cette convention célébrée, comme préconisé depuis l’année dernière, sous le thème: «20 ans de la convention des Nations unies contre la corruption: Unissons le monde contre la corruption», a-t-il poursuivi. «Le bilan des 20 ans d’application de cette convention sera d’ailleurs au centre des activités de la dixième conférence des Etats parties, qui se tiendra du 11 au 15 décembre 2023 à Atlanta, aux Etats-Unis, à laquelle la H.a.l.c est conviée», a-t-il annoncé.
«La H.a.l.c a, en effet, au cours de ses trois ans d’existence, parcouru l’ensemble du territoire national, pour sensibiliser les cadres et agents des administrations publiques, des structures ciblées, de la population active, de la communauté des affaires, de la société civile et de la communauté éducative», a-t-il fait savoir.
«Dans le cadre de la gouvernance et de l’Etat de droit, la République du Congo s’est dotée d’un cadre juridique adéquat dont entre autres: la loi n° 3-2019 du 7 février 2019 portant création de la H.a.l.c; la loi n°4-2019 du 7 février 2019 relative à l’obligation de déclaration du patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une haute fonction publique; la loi n°9-2022 du 11 mars 2022 portant prévention et lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
S’agissant de la loi relative à l’obligation de déclaration du patrimoine précitée, il faut le rappeler, tous les membres du gouvernement et plusieurs hauts cadres s’étaient mobilisés en 2022 devant la Cour suprême pour déclarer leur patrimoine. Ce fait a d’ailleurs clairement marqué, aux yeux de l’opinion nationale et internationale, la volonté politique et l’engagement des dirigeants du Congo de lutter contre la corruption», a-t-il déclaré. «Il a, en outre, permis de faire bouger le curseur de l’indice de perception de la corruption du 165ème au 162ème rang sur l’échelle de classement de Transparency international. Encore très faible», a-t-il avoué. Mais, il a lancé un appel pour que le processus soit respecté à chaque fois qu’un cadre est nommé ou élu.
«Enfin, la mise en œuvre de la collaboration avec les organismes nationaux et de la coopération très active avec les institutions étrangères de lutte contre la corruption, permet à la H.a.l.c de bénéficier du renforcement des capacités institutionnelles dont elle a besoin pour emmener le bateau de la lutte contre la corruption, au Congo, vers des beaux rivages», a-t-il conclu.
Propos recueillis par
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA