Chaque premier samedi du mois de juillet, est célébrée la journée internationale des coopératives, conformément à une résolution des Nations unies. Le 6 juillet, c’était la 102ème journée, commémorée dans le monde sous le thème: «Les coopératives construisent un avenir meilleur pour tous». À cette occasion, la Cafai (Coopérative académie de formation et d’aide à l’insertion), dirigée par Mme Saida-Grace Oket-Sowoua, et l’Incub coop center, coordonné par Chris Moussoki, ont organisé une conférence à Brazzaville, afin de présenter aux jeunes congolais l’outil coopératif comme moyen de résorber le chômage et de soutenir l’économie locale.
D’après l’Aci (Alliance coopérative internationale), une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs, à travers une entreprise détenue collectivement et contrôler démocratiquement.
Rappelant leur définition, Chris Moussoki a affirmé que les coopératives permettent à la fois de régler des problèmes de la communauté et de créer des emplois durables. «On crée une coopérative d’abord dans le but de résoudre un problème de la communauté. Les coopératives peuvent être créées dans n’importe quel domaine d’activités et quand on en crée une, il y a vraiment le besoin de sortir d’une situation précaire et ça permet de résoudre beaucoup de problèmes dans la société. Si, par exemple, nous sommes dans une société où il y a un problème d’eau et qu’on crée une coopérative des personnes qui vont forer, on résout un problème de la communauté. Il y a aussi l’autonomie des membres et une indépendance financière caractérisée par la production. En créant une coopérative, on se crée du travail pour soi et pour les autres», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Mme Saida Oket a indiqué que le développement des coopératives permet de soutenir l’économique locale. Le soutien de cette économie doit passer par certains points tels que le développement organisationnel des coopératives. Celui-ci vise à «améliorer le travail des membres et la communauté, répondre aux changements environnementaux et maintenir la compétitivité», a-t-elle précisé. Elle a cité les actions des coopératives par secteur dans le soutien du développement local: «Dans le secteur agricole, les coopératives permettent l’accès aux inputs ou intrants, l’accès aux terres, l’amélioration de la commercialisation des produits agricoles. C’est le cas des coopératives de la Côte d’Ivoire. Dans le secteur de la santé, elles donnent l’accès aux soins de santé à un prix plus bas et la distribution des kits médicaux gratuitement (cas des coopératives du Benin). Dans le secteur financier, elles octroient des prêts au développement (cas des coopératives du Kenya)». À l’issue de la conférence, les participants ont été sensibilisés au processus de création et d’immatriculation des coopératives.
Une coopérative étant une entreprise comme toute autre, elle a besoin d’être bien gérée, pour garantir sa production et son développement. Avant d’en créer une, les intéressés doivent s’assurer d’avoir, entre autres, des compétences en gestion économique, administrative, en ressources humaines et dans le secteur d’activités concerné. Les entreprenants se doivent, en outre, de «cultiver l’art de travailler ensemble», a précisé Chris Moussoki.
Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU