L’humanité a célébré, le 18 juillet 2022, la journée internationale Nelson Mandela, pour les droits des détenus. A cette occasion, le C.a.d (Centre d’actions pour le développement) porte une attention particulière sur le bien-être physique et psychologique des détenus. Il interpelle les autorités congolaises sur les conditions de détention inhumaines et humiliantes dans les différents lieux de privation de liberté en République du Congo.
En effet, l’environnement crasseux où cohabitent hommes, femmes et enfants, insectes et bestioles de tous genres, ajouter à cela la surpopulation carcérale dans les prisons officielles et non-officielles (Commissariats de police et brigades de gendarmerie) font des lieux de détention du Congo des nids de bactéries. De façon générale, les détenus ont pour compagnons de cellules des tuberculeux, des dermatoses et autres porteurs de maladies infectieuses extrêmement contagieuses.
Ces détenus malades, dans la plupart des cas, sont abandonnés à eux-mêmes. Ils ne sont pris en charge par les parents que quand la situation sanitaire se détériore ou lorsque, rarement, une O.n.g bienfaitrice apporte son assistance. La rareté des crédits de fonctionnement pour la prise en charge du bien-être des détenus est à l’origine des décès qui pouvaient être évités dans les prisons congolaises.
Par ailleurs, des magistrats refusent de temps à autre des demandes de sortie, pour raison médicale au motif que les détenus pourraient s’évader. En agissant ainsi, des cas de décès sont régulièrement enregistrés. Il est clairement établi que les décès en détention résultant d’un refus de soin de santé peuvent être assimilables à des exécutions extrajudiciaires. «La non-prise en charge des détenus malades est une négation du droit à la santé pour les détenus malades. Cette négation du droit à la santé porte atteinte au droit à la vie. L’Etat devrait mieux soigner les détenus car ils sont sous sa responsabilité directe», affirme Monica Ngalula, chargée du Programme assistance légale.
Ces refus meurtriers d’accès aux soins pour des détenus malades sont à l’origine d’une dizaine de cas de décès documentés par notre organisation, en cette année 2022. Ce chiffre ne présente pas l’exactitude de la situation. La culture d’impunité savamment entretenue fait que les cas des morts en détention ne font jamais l’objet d’une moindre enquête, car mourir en détention dans le pays devient quelque chose de banale. Cette attitude de ne pas prêter un minimum d’attention sur la situation sanitaire et nutritionnelle des détenus doit évoluer positivement. Ainsi, le C.a.d demande aux autorités congolaises de:
– construire et réhabiliter les centres de santé pénitentiaires et s’assurer de l’affectation d’un personnel soignant qualifié avec mission principale d’examiner et soigner les détenus, avant et durant leur séjour carcéral;
– garantir à tout détenu dont la situation exige une prise en charge externe le bénéfice d’une sortie sans aucune entrave, d’une part, mais aussi d’enquêter sur tout cas de décès en détention, d’autre part.
– faciliter les visites des lieux de détention aux organisations de la société civile.

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